Une double exposition à la Maison/Huis Lismonde: « Un été chez Lismonde ». Lismonde et Trigaut.

Accompagnée de la publication d’un remarquable ouvrage que Serge Goyens de Heusch consacre à une chronologie des œuvres les plus renommées de l’artiste linkebeekois, l’exposition « Un été chez Lismonde » fermera ses portes à la fin du mois de septembre 2025. 

Une vingtaine d’œuvres sont exposées, permettant de suivre une chronologie singulièrement inspirante de l’œuvre, son cheminement de la figuration à l’abstraction, depuis Le moulin de Pamel (datant de 1930) jusqu’à Promesse d’une graine (1984-1987). Ce parcours déploie ainsi, comme l’écrit Serge Goyens de Heusch, la « longue et féconde carrière d’un artiste belge qui compte particulièrement au sein de son pays… ».

Outre les œuvres de Lismonde accrochées aux cimaises de la « Maison-Huis Lismonde », l’occasion est donnée au public de (re)découvrir l’artiste et collectionneuse Lucques Trigaut, décédée en 2023,  dont la Maison Lismonde vient de recevoir en donation deux fusains de Lismonde, dont l’important « Sphères et polyèdres » de 1954.

A l’entrée de la belle Maison Lismonde, l’artiste est présentée ainsi : « Née en 1930, passionnée d’art, elle fréquenta diverses académies dont celle d’Etterbeek et se forma également auprès des maîtres anciens. A partir de 1968, elle créa, presque dans le secret, aquarelles et dessins et participa, dès 1990, aux manifestations du mouvement international surréaliste Phases, fondé par Edouard Jaguer et animé par Jacques Lacomblez. L’estime réciproque qu’elle avait pour Lismonde fut déjà mise en valeur lors d’une exposition de ses œuvres en 2013. »

A son propos, Philippe Roberts-Jones écrivait, dans cette formulation si poétique qui lui était propre, « L’accumulation semble-t-il volontaire, méthodique, obstinée, la mécanique des signes, mais souple, ailée, fluide, cernent, tissent et nomment à la fois les très patients ouvrages de Lucques Trigaut. Comme une toile arachnéenne vibre tout à coup et se matérialise, elle condense une émotion, cristallise traits et couleurs, et comme une pierre de rêve soudainement révélée, il nous semble entendre un lointain cliquetis musical, un secret bruissement de formes.»

Attention : l’exposition n’est ouverte que les dimanche… Il reste donc les 14, 21 et 28 septembre pour inscrire dans votre agenda une visite de cette double exposition et vous rendre à la maison « Les Roches » entre 14h00 et 17h30.

Jean Jauniaux

L’adresse: Maison Huize Lismonde Dwersbos 1 – 1630 Linkebeek