Jocelyne Coster à la Maison Lismonde. Réouverture de l’exposition après les congés d’été, le 20 août.

A de nombreuses reprises déjà, chaque fois que l’occasion nous en est donnée, nous franchissons avec une curiosité jamais déçue la porte de la « Maison Lismonde/ Lismonde huis » à Linkebeek.

L’exposition des sérigraphies réalisées par Jocelyne Coster (entre 2003 et 2023) ouverte en mars, sera à nouveau accessible après la fermeture d’été de la Maison Lismonde à partir du 18 août et jusqu’au dimanche 10 septembre 2023. La belle maison et le parc de Lismonde seront ainsi à nouveau l’écrin sensible et lumineux confié à l’artiste. On se souviendra qu’en 2014, les éditions La lettre volée avaient consacré un très beau livre d’art sous le titre Identification. Composé de témoignages passionnants de l’artiste à propos de la réalisation des oeuvres qui jalonnent son parcours depuis 1987, le livre s’enrichit d’un texte éclairant du philosophe Eric Clemens, parcourant le Tracement du corps comme du globe. L’écrivain identifie comment « sans aucunement céder à la reproduction imagée, des cartographies terrestres aux empreintes corporelles, une analogie imprévue se voit explorée ».

Commissaire de l’exposition, et administratrice de la Maison Lismonde, Catherine de Braekeleer nous présente l’exposition:  » Depuis près de 40 ans, l’artiste Jocelyne Coster questionne le rapport entre l’humain et l’univers. Elle scrute les différentes échelles du monde, mesure inlassablement les analogies entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Associant données cartographiques et empreintes digitales, l’artiste nous invite à cheminer au travers de territoires dans lesquels micro et macrocosme se superposent et fusionnent pour n’en former qu’un. Cette interrogation sur l’insertion de l’homme dans le monde entraine Jocelyne Coster à développer également différents travaux autour des mesures corporelles utilisées avant l’apparition du système métrique. La réflexion de l’artiste sur la globalité de l’univers et l’enchevêtrement subtil et harmonieux des éléments qui le composent débouche sur un nouveau questionnement lié à la fragilité de notre globe terrestre face au changement climatique, dont témoigne l’œuvre Adieu Banquise. »

Nous espérons interviewer l’artiste dans les prochains jours. Son exposition sera à nouveau ouverte le 20 août. Il nous a semblé dès à présent indispensable d’en faire l’annonce enthousiaste: La Maison Lismonde nous invite à suivre le cheminement de l’artiste sur les territoires dont elle explore une cartographie toujours inattendue, sans cesse renouvelée par le regard, par la recherche stimulante d’un angle nouveau où inscrire sa perception de l’entrelacement de l’humain et du monde.

L’artiste réinvente le monde. En ce qui concerne Jocelyne Coster, cette affirmation est à prendre à la lettre.

Jean Jauniaux, le 4 août 2023