« Les eaux amères », son dernier roman, époustouflant, s’inscrit dans la bibliothèque des grands classiques. A lire toutes affaires cessantes..
« Un roman inclassable dit l’éditeur du dernier roman d’Armel Job. Il ne peut pas écrire, lui, que c’est un des grands romans de ces dernières années, écrit dans une langue inventée sur mesure pour raconter une semaine d’août 1968 dans la vile de province de Mormédy.
Roman sur la jalousie, à laquelle il doit son titre, magnifique, « Les eaux amères », c’est aussi un roman sur la province, c’est aussi un roman sur les années 60, sur la Shoah, sur l’enfance, sur l’abandon, sur le secret des êtres…
Il est dans la production littéraire à laquelle le chroniqueur a accès des moments rares où le livre qu’il découvre lui apparaît d’emblée comme appartenant aux grands romans de la littérature, qui vous émeuvent, qui transforment votre regard, qui vous séduisent par l’ensemble des éléments qui le constituent : la langue, le style, les personnages, l’invention…
« Les eaux amères » s’inscrit dans cette catégorie et place Armel Job aux côtés des plus grands dans les rayonnages de la bibliothèque de l’honnête homme.
J’ai l’impression d’aller interviewer Flaubert ou Simenon au moment où je vais à la rencontre d’Armel Job.
Edmond Morrel