Voici une nouvelle rubrique de « L’ivresse des livres », une boîte à livres dans laquelle je choisis d’évoquer les livres dont j’ai le privilège de recevoir par la poste les « services de presse ». Que de fois j’ai regretté de n’avoir pas eu le temps de lire l’ensemble de ces ouvrages, ou de les avoir chroniqués longtemps après leur parution, ou d’avoir interviewé les auteurs au-delà de l’actualité raisonnable. J’aurais pu intituler cette nouvelle série de chroniques, les « quatrièmes de couverture »…ces lignes déposées avec soin par l’éditeur sur la quatrième de coup’, et dont il espère qu’elles séduiront le promeneur sollicité par mille tentations autres dans les travées de la librairie.J’aurais pu l’intituler aussi « Incipit » , de ce terme latin qui désigne les premières phrases d’un ouvrage. Dans ce cas, c’est l’auteur/autrice qui y a mis toute la puissance et l’énergie de son style pour prendre le lecteur/la lectrice par la main et ne plus lâcher celle-ci (la main), espère-t-il/elle jusqu’ai terme des dizaines de pages à lire encore jusqu’à la sortie, l' »excipit »…
Voici donc quatre nouveautés des Éditions M.E.O. que je mentionne déjà avant de les avoir lues. Ce que j’en découvre, par les sujets des récits de fiction ou par la personnalité évoquée dans le livre documentaire de cette livraisons, m’incite à déjà attirer votre attention sur leur parutions…
Pierre Hubermont, écrivain prolétarien, de l’ascension à la chute, c’est sous ce titre générique que trois auteurs tentent de déchiffrer l’énigme d’un destin hors norme: Daniel Charneux (commente l’oeuvre du romancier), Claude Duray (spécialiste d’histoire sociale) et Léon Fourmanoit (historien du Borinage »
Les étés de Jeanne, le troisième roman de Nicole Marlière explore les années soixante; Au revoir Lisa dernier roman en date de Françoise Houdart, évoque, dans cette écriture dont la poésie n’est jamais absente, les secrets de famille dont le personnage est l’objet; des nouvelles enfin nous viennent d’Isabelle Fable, Les couleurs de la peur, « dix nouvelles où l’on frémit, doute et espère »…
Mais cette première chronique « à l’aveugle » est surtout une occasion de saluerle travail constant et patient de l’éditeur Gérard Adam, qui est aussi romancier et offre une irremplaçable vitrine aux livres « des autres » . J’ai eu l’occasion à différentes reprises de l’interviewer en qualité d’éditeur ou de romancier, de même pour quelques un(e)s de ses auteurs/trices. Les liens sont toujours sur le site … il suffit, dans le moteur de recherche , d’écrire les initiales de la maison d’édition (M.E.O.) ou le nom de tel ou tel auteur/trice, comme Françoise Houdart ou Daniel Charneux.
C’est assez remarquable pour être salué d’une « boîte à livres » dans L’ivresse…de ceux-ci
Jean Jauniaux, le 8 mai 2021.