A contretemps

Jean-Philippe Blondel ou la jubilation de l’écriture

Les deux personnages centraux du dernier roman de Jean-Philippe Blondel s’appellent Hugo et Jean.
Hugo, un jeune provincial, « monte » à Paris où il va entreprendre des études de lettres. Il occupe un logement dans l’appartement de Jean, un homme qui pourrait être son père, et dont on découvre qu’il a publié un roman, dont le titre est aussi « A contretemps »
Il es toujours difficile de parler d’un livre sans dévoiler l’entrelacement des secrets placés sous le voile du silence, le maillage serré des vies qui s’y croisent, les ambitions déçues des personnages…
Mais, on peut dévoiler que ce roman parle de littérature et de chacun de ses deux versants : la lecture et l’écriture.

C’est aussi un livre qui démontre, si besoin en était encore, que le romanesque est tout sauf subreptice.

Jean-Philippe Blondel évoque dans cet interview sa façon d’écrire, de construire le récit. Il raconte ce rituel particulier dont il entoure les heures qu’il consacre à écrire : écouter en boucle une chanson ou un morceau de musique choisis pour le livre en chantier. Pour  » A contretemps » la chanson était « Chasing Cars » de Snow Patrol. On se souvient que pour son précédent roman, la chanson d’accompagnement avait donné le titre au livre : « This is not a love song »

Edmond Morrel

Jean-Philippe Blondel vit à Troyes. Il est l’auteur de Accès direct à la plage (prix Québec-France du premier roman), 1979, et, chez Robert Laffont, de Juke-BoxUn minusucule inventaire, Passage du gué (prix Gaël et prix Fol’Lire), et This is not a love song (prix Exbrayat 2008).