« Vous me manquiez » de François-Marie Banier
Quand il entre dans le studio pour l’enregistrement de l’interview, François-Marie Banier choisit avec soin l’endroit de la pièce où il va s’installer. On dirait qu’il hume la lumière comme si elle était un parfum à apprivoiser. Il parle au début de l’entretien comme s’il en avait réticence. Il est sur ses gardes dirait-on. Mais dès que les questions l’apprivoisent, il raconte à la façon d’un enchanteur comment de ces visages, de ces silhouettes, de ces anonymes ou de ces écrivains et de ces cinéastes il donne une image proche de l’âme. Le regard de ce photographe généreux, empathique, vibre en phase avec chacun de ses sujets. Cet entretien s’enrichit d’une belle lumière par la manière dont François-Marie Banier livre les émotions que chaque photographie lui a inspirées.
Edmond Morrel
Présentation de l’auteur sur le site de Gilles Paris, attaché de presse :
Le livre
« Ma soif de visages, de corps, d’attitudes, de démarches, de regards nouveaux, étanche toutes mes soifs. Soif de musique, de mer, de cimes, de mille plaisirs et sensations qui font la vie si variée, si pareille, imprévisible et captivante. Je n’en aurai jamais fini de m’émouvoir chaque fois que je porterai mon appareil photo à mon oeil, qui entre temps se balance sur mon coeur, pour capter l’un, l’autre, parmi ces alluvions que nous sommes, produits de siècles de pensées, de coutumes, de rires, de souffrances, d’alliances, d’amours, de combats, de croyances, de doutes, tout et son envers qui font les regards si profonds et si mystérieux qu’entre to be or not to be j’ai fait mon choix, et pas seulement pour moi, mais pour vous qui me manquiez, chacun produisant un émoi aussi fort, écho de tant de civilisations et de rêves que nous leur devons de paraître, chaînons de l’éternité. » François-Marie Banier
L’auteur
Romancier et dramaturge, François-marie Banier est né en 1947 à Paris, où il vit et travaille. Ses romans, traduits en plusieurs langues, sont publiés aux Editions Gallimard : Les résidences secondaires, Le passé composé, La tête la première, Balthazar, fils de famille, Sur un air de fête, Je ne t’ai jamais aimé, Les femmes du métro Pompe, Johnny Dasolo. Parallèlement, depuis les années 1970, il photographie aussi bien les personnages marquants de son époque que les anonymes de la rue. Depuis les années 1990, son oeuvre photographique est exposée dans le monde entier.