Marie-Claire d’Orbaix: l’oeuvre poétique complète enfin accessible grâce à Béatrice et Renaud Denuit

Il faut rendre grâce à Béatrice et Renaud Denuit, les enfants de Marie-Claire d’Orbaix, d’avoir pris l’initiative éditoriale de nous donner une intégrale chronologique de l’œuvre poétique qui s’étend de 1948 (date de parution du premier recueil La source perdue ) jusque 1990 (année de la parution posthume des Notes finales ).

Au fil des années, de nombreux critiques, poètes et écrivains , de même que les prix les plus prestigieux ont salué ce que Edmond Vandercammen, identifiait dès le premier volume comme les forces tendues vers l’enchantement. Dans leur présentation de l’ouvrage, Béatrice et Renaud Denuit racontent avec érudition, sensibilité et reconnaissance le parcours d’une vie et d’une oeuvre. L’occasion nous sera donnée le 4 novembre à 18h30 de découvrir cet ouvrage et de nous laisser (à nouveau) enchanter par l’oeuvre. Le pianiste Roger Hindricq accompagnera les lectures données par Eveline Legrand, tandis que le public pourra voir une exposition d’archives et entendre les témoignages d’écrivains et amis de la poète. La séance se tiendra à La Ferme rose (Avenue De Fré, 44 à 1180 Uccle). La réservation est obligatoire et la soirée se déroulera dans le respect des règles sanitaires en vigueur.

On ne s’étonnera pas de lire, en conclusion de cet article, ce qu’écrivait à propos de Marie-Claire d’Orbaix Jacques De Decker: Des mots qui sont sur toutes les lèvres, comme échappés de la rumeur quotidienne, saisis comme une buée un matin d’hiver et qui prennent ici une noblesse et une grandeur inouïe. L’écriture de Marie-Claire d’Orbaix c’est l’économie au point le plus haut de son frémissement. Ne restent sur la page que les mots les plus denses, les plus électrifiés qui tirent d’ailleurs l’essentiel de leur énergie de leur assemblage. Rares sont les poètes qui font de l’expérience commune par l’alchimie d’un regard et d’un langage, un champ auquel nul ne peut se dérober.

Terminons par trois vers glanés dans Nuit et dédiés à Béatrice et Renaud, grâce à qui ce livre posthume retrouve la lumière:

Quand la lune sonne l’heure du sommeil,/alors monte vers nous, prometteur,/le flot des nocturnes merveilles.

Jean Jauniaux, le 14 octobre 2021.

Les réservations pour la séance littéraire du 4 novembre 2021 se font par email à l’adresse renauddenuit@hotmail.com