« Ma vie avec… » une nouvelle collection chez Gallimard s’ouvre avec François Sureau évoquant Apollinaire: de toute poésie!

Voici la première livraison d’une nouvelle collection chez Gallimard dont le principe est présenté sur le rabat de Ma vie avec Apollinaire de François Sureau:

Un homme ou une femme ont consacré leur vie à la littérature, à la politique, à l’histoire ou à la science. Ils ont passé toutes ces années dans la compagnie d’un ami secret, écrivain, philosophe ou poète, sans laquelle leur existence aurait été différente. Cette collection propose des textes brefs. La révélation du compagnonnage d’une vie leur donne un tour intime, sans notes ni appareil critique, bien inutiles pour parler d’un ami.

La grippe espagnole a emporté Guillaume Apollinaire à la veille (ou presque: le 9 novembre 1918!) de l’armistice de la première guerre mondiale. C’est ce destin hors normes que François Sureau évoque à travers une approche sensible de l’oeuvre et des épisodes de la vie de Guillaume de Kostrowitzky, qui (l’) aura hanté toute (sa) vie.

François Sureau l’écrit d’emblée: Je ne peux ni décrire ni expliquer la vie d’Apollinaire, dont au surplus le foisonnement merveilleux décourage toute élucidation. Il revendique qu’il n’est pas un spécialiste d’Apollinaire. Lorsqu’on a un ami, on n’est pas le spécialiste de sa vie. L’amitié d’ailleurs s’y briserait sûrement. De toutes façons, comme il l’indique quelques lignes plus loin, Comme tout vie, celle d’Apollinaire demeure hors d’atteinte et c’est heureux. Ainsi, dans cette exploration biographique à rebours – elle débute par la fin en 1918 -, c’est à un émerveillement fragmentaire que l’auteur nous invite au fil de 155 pages qui se lisent d’une traite et vous donnent l’envie d’aller retrouver le poète, et d’aimer, comme François Sureau, ce monde qui a disparu. Je l’aimerai ,écrit-il en terminant son livre, avec ses inventions, ses formes nouvelles, ses horreurs et le bien qui travaille malgré tout au secret de la pâte. Et puis, autour et alentour de cette vie, surgissent les figures de Lou, Picasso, Léautaud, Max Jacob, Fernand Léger qui nous ouvrent davantage encore l’appétit de leur rendre visite.

Ma vie avec… deviendra à n’en pas douter une collection de référence ouvrant la voie à des rencontres aussi inattendues que stimulantes. Déjà la hâte nous vient de connaître les prochains duettistes.

Le livre sera en librairie le 14 janvier 2021.

Jean Jauniaux, le 25 décembre 2020.

Sur le site de Gallimard, à propos de François Sureau:

François Sureau est né en 1957 à Paris. Ancien membre du Conseil d’État, il est aujourd’hui avocat à Paris. Écrivain, il a déjà publié aux Éditions Gallimard La corruption du siècle (collection Blanche, 1988), L’infortune (collection Blanche, 1990, Folio n° 2429), L’aile de nos chimères (collection Blanche, 1993, Folio n° 2429), Les Alexandrins (collection Blanche, 2003), La chanson de Passavant(collection Blanche, 2005), L’obéissance (collection Blanche, 2007, Folio n° 4805), adapté en BD par Franck Bourgeron (Futuropolis, 2009), Inigo (collection Blanche, 2010, Folio n° 5345), Sans bruit sans trace (collection Blanche, 2011).