C’est une chose étrange à la fin que le monde

le dernier « roman » de D’Ormesson : un enchantement

C’est un vers d’Aragon qui compose le titre du dernier livre de Jean d’Ormesson. On avait oublié que l’écrivain est aussi philosophe. On découvre ici qu’il est aussi un très érudit historien des sciences. Dans cet entretien Jean d’Ormesson nous raconte l’histoire de l’univers. ce livre est un « roman » entre autres choses parce que le personnage centrale de cette histoire existe, vit, vibre à chaque page : la vie. Comme l’écrit le romancier : « l’histoire est un roman qui a été ». Un des narrateurs du livre est Dieu lui-même, appelé « le « vieux ». Il commente, soliloque, ironise sous la plume de l’académicien qui dit de lui : « le vieux est le seul vrai romancier ».

Dans la première partie du livre, le « vieux » dit son rêve en contrepoint d’une sorte de Thésée qui remonte le fil du labyrinthe.

La seconde partie du livre essaie d’approcher la question qui d’une certaine manière a émerveillé d’Ormesson pendant toute sa vie et l’émerveille encore à chaque page de ce livre : « pourquoi y a –t-il quelque chose au lieu de rien… ? »

Ce livre est un formidable instrument d’éveil de la curiosité, cette qualité qu’on pourrait ajouter aux quatre sentiments que D’Ormesson s’attribue à la fin de l’ouvrage : gratitude, gaieté, admiration, … et un mélange de chagrin, de pitié et d’espérance.

Il conclut sur ces mots : « Tout est bien »

Edmond Morrel