Ecoutez E411 le dessinateur de Schumi au micro d’Edmond Morrel

On ne cessera jamais de clamer que le handicap est avant tout question de regard. Le film « Intouchables » par le succès inouï qu’il a rencontré en a fait la démonstration éclatante. Ce n’est pas sans raison que Philippe Pozzo di Borgo, dont la vie a inspiré le film, signe la préface de ce deuxième tome des aventures du petit Schumi.

Schumi est le nom que ses amis donnent à un petit garçon qui se déplace en chaise roulante. « Se déplace » est un euphémisme pour désigner l’adresse avec laquelle le clampin virevolte, joue, s’amuse, s’indigne (oui oui grande est sa colère devant les escaliers mesdames et messieurs les candidats aux élections communales…) ! L’humour décalé de Zidou et E411 désarment la tentation à l’apitoiement. Mais, lorsque après nous avoir fait rire des mésaventures de Schumi au fil de son quotidien de petit garçon « comme les autres », (hormis la chaise ?), ils nous racontent Schumi endormi rêvant que l’usage des jambes lui est revenu, notre coeur se serre…mais, comme s’exclame le papa : « Tu n’es pas un petit garçon normal, tu es MON SCHUMI. Ton handicap c’est ta force ! »

Mais quel bonheur lorsqu’il « fait marcher » (si j’ose l’expression) son meilleur ami Hamilton et met à l’épreuve son amitié. Il lui présente ses jambes, « La Belle au bois dormant et « En panne » et fait croire au brave et naïf (mais quel ami !) qu’un baiser sur les pieds les rendrait à la vie… Et Hamilton, que j’adore !, est prêt à cet acte pour rendre les jambes à Schumi jusqu’à ce que la maman entre en trombe : « Schumi !!! ne me dis pas que tu as encore fait ta stupide blague du baiser magique ?!! »

Ainsi donc les petits garçons handicapés sont aussi des incorrigibles teignes !!?
Oui et c’est bien ainsi !

Lisez et faites lire cet album toutes affaires cessantes !!!

Edmond Morrel

L’occasion nous est donnée de rappeler le roman de Luc Leprêtre (« V.I.P. » chez Anne Carrière) et l’ouvrage qu’il avait co-signé avec le Professeur Rufo. Nous l’avions rencontré à ces deux occasions.