« De retour de voyage voici maintenant venu le moment de raconter… »,
« L’avenir de l’eau »…deux mots qui, pour l’humanité, deviennent synonymes, deux mots qui constituent la quête initiatique à laquelle nous invite Erik Orsenna. Il nous raconte dans ce livre qui se lit comme un reportage d’Albert Londres, deux années de voyage et d’enquête sur l’eau.
Après huit romans, Erik Orsenna est progressivement passé à une écriture documentaire, d’exploration de la réalité…Est-ce parce que le roman avait montré ses limites pour évoquer des sujets comme la mondialisation, l’avenir de l’humanité… ? A partir de cette question, Erik Orsenna explique combien sont complémentaires les différentes formes d’écriture auxquelles il se consacre : le roman, le conte et le « récit de voyage ».
La couverture du livre s’illustre du tableau « Les eaux jaillissantes » d’un peintre du XVIIIè Thomas Baines. Cette image idéalise l’eau en abondance…elle date du siècle dernier…elle est luxuriante, ensoleillée, vivante !
Et vient la lecture de ce livre est aussi un roman, il fait vibrer en tous cas les mêmes émotions, des émotions du même ordre : le personnage, l’eau, est un vrai personnage de roman, de romans au pluriel : un thriller, un roman d’amour, un roman réaliste, un roman d’anticipation, un roman noir.. Un merveilleux livre de voyage aussi, dans l’espace et dans le temps…Les composantes du romanesque sont effectivement réunies : l’espace, le temps, une écriture , un style…et surtout un personnage fabuleux, à la fois Docteur Jeckyll et Mister Hyde, l’eau !
© Edmond Morrel
Le livre sur le site. Fayard
Biographie de l’auteur sur le site Fayard.