Pascal Bruckner s’inscrit dans la lignée des empêcheurs de penser en rond. Cette attitude, et l’oeuvre qui en naît, inspirent dans la presse française bien des levées de bouclier. Son dernier essai en date prend pour cible l’écologisme intégriste. On pourrait faire reproche au philosophe de n’utiliser parfois que la part des arguments qui sert sa thèse et d’écarter ceux qui pourraient la nuancer.
Il n’empêche que la lecture de son « apocalypse » a le mérite de s’inscrire dans la complexité du monde que nous vivons. Il fait partie dorénavant des instruments d’investigation qui peuvent, si pas nous le faire connaître davantage, accroître en nous la curiosité de ne pas croire le premier venu… N’est-ce pas là une des fonctions du philosophe ?
Edmond Morrel