Editions Weyrich
En plus d’une plaque commémorative (qui se trouve accrochée à la façade de sa maison), Louis Scutenaire peut se féliciter de cet hommage on ne peut plus original que lui rend Pascale Toussaint. Le roman qu’elle consacre au surréaliste belge, ami de Magritte, auteur des « Inscriptions » et doux rêveur aussi paresseux que casanier, est tout simplement formidable. Prenant argument de l’achat de la maison qu’occupa Scutenaire pendant (presque) toute sa vie et de son installation « à la Luzerne » (du nom de la rue où elle se trouve à Schaerbeek) avec son mari le peintre et écrivain Jacques Richard, Pascale Toussaint évoque le couple Scutenaire-Hamoir. Elle alterne des épisodes de la vie du surréaliste avec les différentes étapes de son installation dans la demeure hantée encore, dirait-on, par le fantôme de Scut…
Sans doute a-t-il soufflé à l’oreille de Pascale Toussaint cette stimulante initiative : écrire sous forme de roman une originale et formidable évocation de l’écrivain surréaliste. Originaire d’Ollignies en Hainaut, il habita presque toute sa vie, rue de la Luzerne à Schaerbeek…dans une maison que Pascale Toussaint et son mari, achetèrent en vente publique il y a une quinzaine d’années…
Les éditions Weyrich, (et en particulier la collection « Plumes du coq » placée sous la direction éditoriale de Christian Libens et Alain Bertrand), démontrent une fois de plus qu’elles s’inscrivent de plan pied dans le paysage éditorial littéraire francophone. Nous avions déjà évoqué plusieurs de leurs récentes publications et initiatives éditoriales comme la collection « La Traversée ».
Edmond Morrel, dans la maison de Scutenaire, le 8 octobre 2013