« Un jour viendra couleur d’orange » le dernier roman de Grégoire Delacourt (Grasset)

Nous avons rencontré à différentes reprises le romancier Grégoire Delacourt, dont le dernier roman s’ouvre sur une épigraphe de Jean d’Ormesson, J’écris parce que quelque chose ne va pas et dont le titre est un vers de Louis Aragon. Ce double parrainage éclaire le roman d’une lumière singulière. D’un côté, la bonté généreuse; de l’autre, la complexité de l’engagement, mais surtout la colère. Cette colère qui traverse le roman de Delacourt comme un orage qui ne s’éteindrait plus, celui de Pierre, un des personnages centraux du livre, le père de Geoffroy magnifique figure d’enfant autiste, le mari de Louise incarnation de l’amour absolu. Autour de ce trio, les manifestations des gilets jaunes surgis en novembre 2018 et d’autres personnages, attachants, vrais, authentiques comme sait si efficacement les dessiner le romancier.

Nous avons interviewé Georges Delacourt par video interposée lors d’un de ses passages à Paris.

Jean Jauniaux, le 11 octobre 2020.

Sur le site de l’éditeur:

« Tandis que le pays s’embrase de colères, Geoffroy, treize ans, vit dans un monde imaginaire qu’il ordonne par chiffres et par couleurs. Sa pureté d’enfant «  différent  » bouscule les siens  : son père, Pierre, incapable de communiquer avec lui et rattrapé par sa propre violence  ; sa mère, Louise, qui le protège tout en cherchant éperdument la douceur. Et la jeune Djamila, en butte à la convoitise des hommes, fascinée par sa candeur de petit prince.
Fureurs, rêves et désirs s’entrechoquent dans une France révoltée. Et s’il suffisait d’un innocent pour que renaisse l’espoir  ? Alors, peut-être, comme l’écrit Aragon, «  un jour viendra couleur d’orange (…) Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront ».
Lumineuse, vibrante, une grande histoire d’humanité. »