« Plumes du coq » est le nom de la collection littéraire des Editions Weyrich qui ouvre son catalogue avec cinq romans dont celui-ci, « Le lait de la terre ».
Alain Bertrand nous donne un portrait empathique de l’Ardenne et de la Gaume, nous raconte un exil et une rencontre. Roman d’amour et d’initiation, ce récit correspond bien à une sorte de jubilation picaresque que l’on voit briller derrière les lunettes rondes de l’écrivain. Il allie l’impertinence, l’humour, la tendresse pour composer un tableau attachant du monde rural, dans lequel il dépose avec précaution un maladroit citadin en quête du bonheur, comme « tous ceux qui choisissent de vivre », ceux à qui Bertrand dédie son roman. Alain Bertrand réussit aussi un très sensuel portrait de femme : elle s’appelle Irène et semble le miroir resplendissant des belles lumières de l’automne en Gaume.
Edmond Morrel