Le philosophe Pascal Bruckner s’interrogeant sur la sagesse de l’argent, nous donne en quelques lignes quelques clés d’entrée dans son livre où l’Histoire s’entrelace avec l’actualité, car de tous temps le monde semble avoir été régi par la relation que nous établissons avec l’argent, c’est à dire avec ce qu’il nous permet ou nous interdit d’explorer dans notre espace de liberté et dans notre sphère sociale. Voici ce que l’auteur en dit, de façon éclairante : « « L’argent est une promesse qui cherche une sagesse. L’expression doit s’entendre au double sens : il est sage d’avoir de l’argent, il est sage de s’interroger sur lui. Il rend tout homme philosophe malgré lui : bien penser, c’est aussi apprendre à bien dépenser, pour soi et pour autrui. Avec l’argent, nul n’est à l’aise : ceux qui croient le détester l’idolâtrent en secret. Ceux qui l’idolâtrent le surestiment. Ceux qui feignent de le mépriser se mentent à eux-mêmes. Engouement problématique, réprobation impossible. Telle est la difficulté. Mais si la sagesse ne consiste pas à s’attaquer à cela même qui paraît à tous le symbole de la folie, à quoi bon la philosophie ? » P.B.
Nous l’avons rencontré à la fin du mois de mai 2016 qui semble préparer déjà la commémoration du cinquantenaire de mai 68
Edmond Morrel