Ecoutez Joos Swarte au micro d’Edmond Morrel

La galerie Champaka accueille l’exposition « Trafic »

Dans la Galerie Champaka, à quelques encablures du Sablon à Bruxelles, nous avons demandé à Joost Swarte de nous faire une visite guidée radiophonique des oeuvres qu’il y expose. Humour, ligne claire, design se réunissent dans les productions de l’artiste et dans la manière dont il en parle…
Ecoutons-le

Edmond Morrel

Exraits du communiqué de presse de la galerie Champaka :

Joost Swarte est l’inventeur des concepts « Ligne claire » et « Style Atome ». Son dessin oscille avec plaisir entre ces deux tendances majeures de la bande dessinée. Sans oublier l’influence de sa formation initiale : le design. Avec ses éléments poétiques et décalés, l’univers de Swarte est reconnaissable entre tous.
L’exposition
Outre une cinquantaine de bijoux « oldies but goldies » (créées entre 1974 et 2009), l’exposition Trafic (un clin d’œil au seul film « hollandais » de Jacques Tati) présente des travaux inédits qui sont autant de variations sur les moyens de transport. Les comportements des humains par rapport à ceux-ci m’amusent, explique l’artiste. Il s’en est donc emparé, avec optimisme et loufoquerie, pour 7 portraits, 7 rehauts et 7 statuettes en bois. Tous inédits !
• 7 portraits : Joost Swarte met en scène sept de ses personnages favoris : Groucho Marx, Jacques Tati, Buster Keaton, Audrey Hepburn, Gerrit Rietveld, Raymond Queneau et Le Corbusier. Chaque heureux élu s’empare d’un moyen de transport. Ces compositions graphiques sophistiquées apportent un regard neuf sur ces personnages.
• 7 accidents : Joost Swarte s’empare du « rehaut », une technique éminemment artistique. Au sein d’un décor urbain dont il a le secret, il a conçu une scène d’accident. Celle-ci est imprimée grâce à la technique des encres pigmentaires. Pour chacun des 7 exemplaires, Swarte a dessiné, sur l’impression, autant de causes d’accident uniques.
• 7 sculptures du « vélo à quatre vents » : Joost Swarte traque les vieux jouets dans les brocantes, avec une préférence pour le bois. Mes favoris sont ceux qui font penser à Rietveld, Torres-Garcia ou Ko Verzuu. Pour cette exposition, j’ai imaginé une sculpture en bois représentant une bicyclette qui peut se diriger dans quatre directions (Nord, Sud, Est et Ouest).
Joost Swarte en quelques dates :
1947 : naissance, le 24 décembre, à Heemstede (NL) – Fin des années ’60 : études d’Industrial Design – Influencées par Willem et Crumb, ses premières BD paraissent dans la presse underground – 1971, il crée le magazine Modern Papier avant de rejoindre Tante Leny presenteert – 1973 : ses récits paraissent en français dans Charlie – 1977 : lors de l’exposition Kuifje in Rotterdam, il crée l’appellation Klare lijn – 1980 : L’art-moderne – album « culte » de la Nouvelle ligne claire – le révèle au public francophone – Futuropolis devient son éditeur de référence en France (avec, entre autres, Swarte 30 / 40 et Swarte, hors-série) – 1985 : création de sa maison d’édition : Oog en Blik – 1996 : design du théâtre Toneelschuur d’Haarlem – 2008 : Communication Arts Award of Excellence (USA) – 2009 : scénographie du Musée Hergé.
Depuis le début de sa carrière, Swarte réalise de nombreuses couvertures pour la presse. Humo et de The New Yorker sont devenues des collaborations à long terme.
Le travail de Swarte déborde du cadre de la bande dessinée traditionnelle, pour s’épanouir dans le domaine de l’illustration (couvertures de livres et de disques, portfolios, affiches, expositions) et de l’architecture. Swarte ne cache pas son goût pour l’art moderne et l’abstraction. Pour Swarte, la ligne claire est d’ailleurs une forme d’abstraction graphique.