Premier volume éblouissant d’une tétralogie qui explore et entrelace le passé et le présent
De ce qui deviendra une tétralogie, Jean-daniel Baltassat nous donne ici le « Premier mouvement : Don Giovanni ».
Et c’est magistral ! Dans un dialogue éblouissant de virtuosité entre le passé et le présent, le romancier tisse les fils d’un écheveau lumineux entre aujourd’hui et hier, entre l’Histoire et le présent. Comme il le dit dans l’entretien qu’il a accordé à Edmond Morrel, « une des plaies de notre époque est de mal se souvenir du passé et de n’en pas faire une semence ». Sur cette plaie vive, le romancier Jean-Daniel Baltassat nous administre un baume bienfaisant et salutaire.
La phrase placée en exergue de « L’almanach des vertiges » propose une grille de compréhension du travail de l’écrivain : « Le réel est pris en sandwich entre deux imaginaires : le souvenir et l’imagination ». Cette formule est extraite d’un des plus effervescents laboratoires de pensée contemporaine:Edgar Morin. Baltassat affirme (à raison !) qu’il est « un des penseurs fondamentaux d’aujourd’hui : son travail est absolument fondamental pour penser notre état d’homme »
Le style de Baltassat est désarçonnant et inhabituel dans l’usage la troisième personne indéfinie : le « on », avec lequel le lecteur devient complice de l’écrivain.
Laissez-vous emporter par le vertige auquel vous invite ce grand livre qui vous hantera longtemps une fois la partition refermée…et vous placera dans la hâte de lire le deuxième mouvement de la tétralogie annoncée…En 2010, qui semble si lointain dorénavant.
Edmond Morrel
ce qu’en dit l’éditeur :
Jouant avec humour des genres littéraires, roman épistolaire du XVIIIe, écriture contemporaine ou théâtrale, entrelaçant époques, vérité et fiction, L’Almanach des vertiges questionne, en mettant en scène la naissance du Don Giovanni de Mozart, le sens et la fonction de la création artistique.
PRAGUE, automne 1787. Parvenu au seuil de la vieillesse, Giacomo Casanova jette ses derniers feux dans les salons praguois, tandis qu’on y annonce le prochain opéra de Mozart, Don Giovanni. Pris aux jeux d’une amante abandonnée trente ans plus tôt, Casanova est confronté à la vision noire du Don Juan mis en musique par Mozart : un violeur cynique à l’âme corrompue d’égoïsme. Héros de la séduction, libertin façonnant son destin comme une œuvre d’art, Casanova ne peut supporter cette interprétation. Dans l’espoir de changer le livret, il affronte Mozart.
PRAGUE, automne 2006, 250e anniversaire de la naissance de Mozart. Passant une semaine à Prague, Juliette, vingt-sept ans, découvre que son amant, Franz, ne la désire plus. Humiliée, pleine de colère, elle reprend vie dans sa rencontre inattendue avec Angus Farel. Personnage mystérieux, comme hors du temps, il évoque pour elle la grandeur amoureuse de Casanova et l’ambiguïté tragique de Don Giovanni. Se détachant de la froideur du monde contemporain, à la sexualité mécanique et désincarnée, Juliette renoue avec le désir et l’estime de soi.
Depuis la création de Don Giovanni, l’anecdote de la rencontre de Casanova et de Mozart a excité l’imagination des romanciers autant que des historiens. Nous faisant vivre de manière inédite l’affrontement qui établira à jamais le mythe de Don Juan et la fin de l’exubérance érotique du XVIIIe siècle, Jean-Daniel Baltassat pose ces questions aux réponses incertaines : Pourquoi, aujourd’hui encore, sommes-nous émus par la musique de Don Giovanni ? L’art nous offre-t-il encore l’apaisement dans le tourment de notre monde ?
biographie de jean-daniel baltassat
Jean-Daniel Baltassat est l’auteur de La Falaise (1987), L’Orage des chiens (1987), La Peau de l’autre (1989), Bâtards (1991, Villa Médicis, prix Léonard-de-Vinci), tous publiés aux Éditions Bernard Barrault, ainsi que De beaux jours pour aimer (1994), Éditions Flammarion. Aux Éditions Robert Laffont, il a publié Le Galop de l’ange (1997, prix Jean-D’Heurs du roman historique) et Le Valet de peinture (2004).