Les dessins de Daria Schmitt s’accordent à la féérie fantastique de ce conte qu’elle signe chez Casterman, avec Vincent Zabus qui l’a « épaulée » dans l’écriture. Récit initiatique, « L’arbre aux pies » invente un univers dans lequel des mondes s’affrontent auxquels chacun donnera sa signification : l’adolescence face au monde adulte, l’utopie face au réel, la tendresse face à la violence… C’est la force des classiques de se laisser ainsi interpréter sans rien perdre de leur richesse. Daria Schmitt s’inscrirait-elle déjà dans ces rayons-là de notre bibliothèque, à côté des Schuiten-Peeters et autres rêveurs devant l’éternel ?
Poser la question,c’est y répondre par l’affirmative. Qu’il vous suffise d’ouvrir l’album…
Edmond Morrel
« Un univers empreint de magie où humains et animaux partagent leur destinée.
C’est trop tôt, beaucoup trop tôt, mais qu’importe… Le chasseur est là, et les enfants du pensionnat s’enfuient devant les chevaux lancés à leur poursuite. Pas un n’échappera aux filets qui les arrachent impitoyablement à la forêt qui les a vus grandir, pas même Nel, qui s’était pourtant jurée de ne jamais quitter Ulysse, son animal totem, ni la ville basse où elle a été élevée. Emmenée de force dans la ville haute, elle ne pense qu’à retourner d’où elle vient. Saura-t-elle écouter les pies qui ont bercé son enfance et retrouver le monde qui la hante ?…
Toujours très sensible à la poésie fantastique, Daria Schmitt reprend ses pinceaux pour un one shot en forme de parcours initiatique, épaulée par le scénariste Vincent Zabus, qui a co-écrit cette histoire. »