Nous avons à plusieurs reprises rendu compte des publications de M.E.O. maison d’édition créée par l’écrivain Gérard Adam. Fragilisée par la pandémie, le confinement et les obligations de distanciation sociale et d’inaccessibilité pendant de longues semaines des lieux culturels, dont les librairies, l’édition francophone en Belgique doit attirer notre attention davantage encore qu’en temps « normal ». Nous avons donc choisi, dès leur réception par la poste, de faire connaître la parution des nouveautés dès qu’elles nous parviennent, nous réservant bien sûr d’y revenir plus longuement avec interviews et recensions des ouvrages.
L’éditeur Gérard Adam au micro d’Edmond Morrel from Jean Jauniaux on Vimeo.
Quatre livres pour cette rentrée MEO, dont voici les titres et les « quatrièmes de couverture » …
Robert Massart publie un premier roman Une histoire belge … »Deux Bruxellois qui n’auraient jamais dû se croiser lient connaissance dans d’étranges circonstances. L’un professeur de français, militant de la francité, affligé d’une phobie des oiseaux ; l’autre Flamand installé dans la capitale, collectionneur de graffitis dans les toilettes publiques et persuadé que le néerlandais est la langue du paradis, celle, primordiale, dont toutes les autres découlent.
La relation difficile mais tenace entre l’enseignant et l’épigraphiste amateur sera bouleversée par l’irruption d’une jeune Roumaine, serveuse dans un salon de thé huppé à la clientèle gay. Mainate en folie, tenancière de bistrot amoureuse, concierge plutôt nature, invasion de rats, cataclysmes hénaurmes, rien ne leur sera épargné dans la capitale d’une Belgique minée par ses éternelles escarmouches communautaires et linguistiques.
Un premier roman, à l’humour décapant, d’un amoureux de la langue française. »
Dawa Ma publie également son premier roman, autobiographique, sous le titre Pleure, tu pisseras moins . Dawa Ma a été modèle pour de grandes maisons de haute couture et a tourné dans plusieurs films d’art et essai. Elle vit à Londres où elle fait des études de droit et prépare la sortie de son premier disque, nous écrit Gérard Adam en quatrième de couverture du livre dont voici le synopsis:
» Confinée par la pandémie de coronavirus dans sa confortable demeure londonienne, la narratrice, mannequin de niveau international, relit son journal commencé en 2013, où elle relate, brute de décoffrage, une dépression existentielle abyssale. Souffrance, déchirements, révoltes, analyses, imprécations, quêtes philosophique et sociologique, assuétudes, automutilations et autodéfis jalonnent une tornade psychique.
Aujourd’hui qu’elle a passé le cap, l’inactivité forcée lui permet de réfléchir à une enfance martyre grave maltraitance, viols à répétition, prédélinquance, période SDF qu’elle avait refoulée grâce à la réussite sociale, mais dont l’éruption a été d’autant plus terrible qu’elle était comprimée. Un premier roman autobiographique et un témoignage bouleversant de courage et d’authenticité, oscillant sans cesse entre dénonciation, besoin de justice et volonté de résilience. »
Véronique Adam publie aussi un premier roman. Le titre en est Pas faite pour
» Cécile, obscure professeur de violon, plaquée par un compagnon qui réussit mieux qu’elle dans la musique, est une jeune femme frustrée, aigrie, manquant de confiance en elle. Ses amies lui offrent pour son trente-cinquième anniversaire un abonnement à une salle de sport qui va donner à sa vie un tour inattendu. L’amitié d’une monitrice va l’amener à mettre ses préjugés de côté et lui faire découvrir un univers pour lequel elle ne s’imaginait pas faite.
La rencontre d’un abonné de la salle va bousculer son image d’elle-même et la déposer peut-être à l’aube d’une autre existence. Ce premier roman, bien que pure fiction, explore les deux univers familiers de l’auteur, tout en témoignant, non sans humour et autodérision, des contradictions d’une jeune femme contemporaine. »
Enfin, Daniel Charneux, que nous avons interviewé déjà à la parution de plusieurs de ses livres, publie aujourd’hui son neuvième roman sous le titre À propos de Pre
« Pete Miller, un jogger vieillissant, a été l’ami de Steve Prefontaine, une légende du demi-fond américain. Arrivé à l’âge de la retraite, il décide de raconter avec pour toile de fond la participation des Nifty Tortoises, son équipe de vétérans, au célèbre Hood to Coast Relay et l’histoire des Etats-Unis des années cinquante à nos jours , l’épopée sportive de celui que ses supporters surnommaient « ? Pre ? » .
Un athlète qui professait une haute opinion de son sport : ? Selon Steve, l’important n’était pas la victoire, mais la manière. Gagner une course en la gérant, restant prudemment derrière pour démarrer dans le dernier tour, c’était bon pour les poules mouillées, pour les comptables. Ce n’était pas ainsi que lui, Steve Prefontaine, voyait la course. Et comment la vois-tu, la course, toi, Plouc, avait demandé Bowerman ?? Comme une uvre d’art, coach ? ! Une uvre d’art. «