Avec « Les longues traversées », Christian Cailleaux et Bernard Giraudeau nous invitent à partager leurs partances vers des horizons rêvés et vers des histoires du passé : ceux de Théo et Diégo qui semblent parfois les doubles de leurs créateurs. C’est à ce signe-là peut-être que la sincérité des artistes se révèle et qui nous émeut.
Nous avons éprouvé cette vérité de la démarche en rencontrant Christian Cailleaux qui évoque l’album mais aussi la belle traversée que fut son amitié avec Bernard Giraudeau, une amitié que seule la mort pouvait interrompre avec ce paradoxe de lui survivre à jamais.
Cet album est de toute beauté plastique et littéraire. Les deux arts se confondent et ne font plus qu’un, se répondent sans cesse dans l’émotion qu’ils engendrent par la phrase et la ligne, les mots et les traits.
C’est cela le neuvième art, non ?
Edmond Morrel