« La séduction des hommes tristes » de Françoise Lalande

Editions Luce Wilquin

Derrière la beauté diaphane du titre et sous la magnifique couverture du livre édité chez Luce Wilquin, se déroulent les longues phrases de Françoise Lalande, dans la poésie musicale d’un récit qui ne manque d’évoquer les plus beaux textes de la littérature latino américaine. Sans doute le sujet du roman, les protagonistes qui s’y confrontent et le lieu de leurs exils singuliers, une plage du Mexique, nourrissent-ils cette sensation à la lecture, d’une traite, de cette histoire captivante.

Françoise Lalande nous raconte, dans l’entretien qu’elle nous a accordé, comment un sujet comme celui-ci survient à l’écrivain, comment l’inspiration ancre aux personnages de fiction des entrelacements avec l’Histoire. Le style hypnotisant de l’écriture de Françoise Lalande nous envoûte tout au long de l’exploration des destins et de la mémoire de ce vieillard, revenu de tout, et de sa jeune maîtresse, Alegria, qui croyait ne plus croire en rien d’autre qui ne soit le feuilleton télévisé dont elle s’aveugle continûment. Et puis ce titre si beau, à l’image du roman, est un livre à lui seul.

Un des beaux romans de la rentrée chez Luce Wilquin.

Edmond Morrel

Présentation du livre sur le site de l’éditeur :

« Elle appartient à la masse des Indiennes luttant pour la survie. Un soir, elle se glisse dans le lit d’un étranger, sa vie, croit-elle, va changer. Il appartient à la foule des exilés. Au bord de l’Océan, il attend la vieillesse et la mort avec philosophie. Mais cela se passe au Mexique, et le jour de la Fête des Morts. Et puis il y a le tableau de Manet, L’exécution de l’empereur Maximilien, qui hante les mémoires européennes. »