Roger Beeckmans est cinéaste. il appartient à l’école du « cinéma vérité »,il est de la famille des Rouch, Wiseman et autres témoins qui, camera au poing, ne manquent jamais une occasion de jeter un regard empathique et humaniste sur les détresses et les injustices. Pour Beeckmans, la retraite n’existe pas. Il ne cessera jamais d’aller à la rencontre de ceux qu’il écoute et filme avec tant d’humanité : les enfants des rues (il leur a réalisé une série bouleversante à travers le monde), les immigrés, les « hors-système ». Dans ce film il s’est intéressé au sort réservé en Belgique aux MENA : des enfants arrivés seuls un jour sur le territoire belge et dont, une fois l’âge de la majorité atteint, il faut décider du sort… Un documentaire à voir. Il vient d^être édité en DVD et est disponible notamment à la Cinémathèque de la Fédération Wallonie Bruxellesde Belgique, en attendant qu’il soit, peut-être, un jour diffusé en prime time sur une chaîne « publique », ce mot qui se trouve aussi dans l’expression « service public »…
Edmond Morrel, Bruxelles, Janvier 2015
On peut suivre le facebook du film et l’emprunter auprès de la Cinémathèque de la Communauté française de Belgique . Un extrait se trouve sur le site de Cinergie qui présente ainsi le film :
« Une si longue histoire, six portraits, six visages, six rencontres étonnantes de filles et de garçons demandeurs d’asile à la Belgique qui se confient à la caméra de Roger Beeckmans. Le drame de ces jeunes MENA (mineurs étrangers non accompagnés) ne réside pas seulement dans leur exil mais également dans le rejet vers la clandestinité une fois atteint l’âge de la majorité. «
Sur le site de la cinémathèque de la Fédération Wallonie Bruxelles :
Une si longue histoire de Roger Beeckmans. On les appelle MENAS, Mineurs Etrangers Non Accompagnés. Ils ont fui la guerre, la violence, la misère. En 2013, plus de mille sont venus frapper aux portes de notre pays. Aidés jusqu’à l’âge de 18 ans, rêves, projets, études se brisent quand ils reçoivent l’ordre de quitter le territoire. Une si longue histoire signe le portrait de sept jeunes, balancés entre jeux d’enfants, rêves d’adolescents et angoisses d’adultes. Car, à 18 ans, on n’est plus un enfant. Et sans-papiers, on n’est plus rien. On n’existe plus.