Dans l’atelier de Michael Woolworth

Dans le Passage du Cheval Blanc, nous sommes entrés dans la Cour Février et avons franchi le seuil de son atelier pour rencontrer l’imprimeur et éditeur Michael Woolworth. Accrochés au mur, les épreuves d’un livre d’art (des extraits de Pline l’Ancien illustrés par le peintre Marc Desgrandchamps) et les tirages d’une série abstraite de Jim Dine. A peine sommes nous entrés que Michael raconte son travail en cours, sa manière de travailler, son parcours depuis que, jeune étudiant à la recherche d’un travail pour payer son séjour à Paris, il a découvert la lithographie. Il n’a plus quitté ni cet art qu’il découvrait, ni Paris. Pour le plus grand bonheur des artistes qu’il imprime et des visiteurs qu’il reçoit lors de rencontres poétiques et musicales ou lors des expositions d’oeuvres souvent vendues à de grands musées comme le MOMA. Le micro est resté ouvert lors de cette visite informelle pour une interview déstructurée.
La magie de l’endroit, la beauté éclatante des oeuvres en cours, la puissance des outils donnent à ces instants partagés l’étrange sensation du saisissement par la beauté des choses, par la force des matières, leur mémoire, celle de la pierre, de l’encre, du papier.

Edmond Morrel à Paris le 29 janvier 2015

Sur le site de Michael Woolworth

Imprimeur et éditeur, Michael Woolworth, américain d’origine, s’installe à Paris où il établit son atelier en 1985. Se spécialisant dans les techniques de lithographie sur pierre, avec impression exclusivement sur presses manuelles, il réalise également des oeuvres en bois gravé, monotype, linogravure et eau-forte ainsi que des multiples. L’atelier est à l’initiative d’événements et d’expositions tout au long de l’année, dans son atelier, dans les galeries, les musées, les librairies et les foires d’art.

En 2011, Michael Woolworth est nommé Chevalier dans l’ordre des arts et des lettres par le ministre de la Culture et de la Communication. Il est également honoré par l’état français en 2011 avec le titre officiel de Maître d’art, ainsi qu’en 2012, avec le label EPV – Entreprise du Patrimoine Vivant. Depuis 2008, Julien Torhy, un imprimeur diplômé de l’école supérieure des beaux-arts de Cornouaille à Quimper, travaille à l’atelier en tant que collaborateur permanent.