Un roman « parasité » de Pierre Mertens : à relire !
Editions Labor/ Collecton Espace Nord
Ce roman a obtenu en 1995 le Prix Jean Monnet des littératures européennes.
« Chroniqueur chez Touristes sans Frontières, Pierre Raymond se lasse de voyager et de décrire les merveilles du monde : il souhaiterait, désormais, se consacrer à un pays en partie imaginaire : la Belgique. À sa propre enfance, aussi. Il abandonne l’Espace pour le Temps. Un souvenir l’obsède : ne fut-il pas renversé, autrefois, sur son vélo par la voiture d’un roi — et même de deux : Léopold III et Baudouin ? »
A relire ce roman, 15 ans après, la lecture se dégage de la gangue médiatique qui a entouré sa publication. Le roman a en quelque sorte retrouvé sa place légitime, hors de l’actualité qui en a paarsité la lecture initiale au moment de sa sortie.
Nous avons rencontré Pierre Mertens autour de cette question : de ce qu’est la littérature. Une interrogation du réel par la fiction, de l’Histoire par le romanesque, de soi-même dans le monde ?
Pierre Mertens évoque ce qu’est l’écriture, l’exploration de l’enfance aussi.
Si cet entretien avec Pierre Mertens, une des grands écrivains de notre temps, doit avoir une vertu, ce serait de donner envie de lire ce livre aujourd’hui : comme toute oeuvre de fiction, « une paix royale » nous dit bien davantage que ce dont elle parle.
Edmond Morrel