à l’occasion de la publication de « Poésie 1944-2004 » et « Couleurs d’un éveil »
« Couleurs d’un éveil » de Philippe Jones
« Poésies 1944-2004 »
Le dernier recueil de poèmes de Philippe Jones, « Couleurs d’un éveil », est une invitation à découvrir l’univers poétique d’un toujours jeune poète qui avait été fêté pour ses quatre-vingts ans par une anthologie de son oeuvre poétique dont les envols lumineux ont débuté en 1944. Deux ouvrages à (re)découvrir d’un grand poète dont on relit aussi avec bonheur les nouvelles déroutantes et les essais érudits.
Nous avons interrogé l’académicien par une belle matinée de février ensoleillé, chez lui dans la rue qui porte le nom de son père, grand résistant exécuté par les nazis, Philippe Roberts-Jones. C’est peut-être dans la mémoire, incessamment explorée, de l’exécution de son père, qu’il faut rechercher une des sources de la nécessité vitale de la poésie chez Philippe Jones. C’est peut-être dans cette injustice fondatrice que le poète a puisé les tensions auxquelles s’arcboute chacun de ses poèmes : rechercher sans cesse comment rendre dicible ce qui fait le monde et, sans repos, l’interroger. On est surpris, à lire le dernier recueil, d’y retrouver la lumière, la force, la sensualité, la révolte qui traversent l’oeuvre rassemblée dans l’anthologie depuis les premiers poèmes publiés lorsque Philippe Jones a vingt ans.
Dans cet entretien à bâtons rompus, Philippe Jones nous dit le rôle de l’écriture poétique et la place de la poésie dans un monde de l’immédiat. Nous essayons de lui proposer des pistes de lecture sur la vigilance de la poésie, sa capacité d’éradiquer le préjugé, le préconçu, son entrelacement avec l’image, avec le réel.
Ecoutez cet entretien qui, gageons-le, vous donnera l’envie de vous laisser envoûter par la poésie de Philippe Jones.
Edmond Morrel