D’une pierre trois coups pourrait-on dire : découvrir un lieu magique hanté par Paul Delvaux et deux jeunes peintres qui y exposent du 26 février au 31 mars
Frédéric Tillier Gallery
et
Galerie 15
du 26 février au 31 mars 2011
G. Grardplein, 7
B-8670 Sint-Idesbald
Avec cette exposition, le visiteur, vacancier ou promeneur d’un weekend pourra faire d’une pierre, « trois » coups pourrait-on dire : découvrir un lieu magique hanté par Paul Delvaux et deux jeunes peintres qui y exposent du 26 février au 31 mars à la Galerie Frédéric Tillier en association avec la Galerie 15. Nous avons rencontré et interviewé les deux artistes.
Nous avions déjà rencontré Andrea Clanetti Santarossa dans son atelier. Il nous disait sa perception de la peinture, les sources multiples de son inspiration, l’imagerie puisée aux sources de l’enfance bercée autant par la rêverie de Venise d’où il est originaire et par la fantasmagorie du cinéma dont il est inépuisablement baigné.
Nous disions alors de lui :
Andrea Clanetti : un artiste qui vous hypnotise autant par la parole rieuse que par la façon faussement désinvolte, ce qui est l’élégance suprême, dont il parle de son travail, de sa recherche de formes, de lumières, de techniques.Une visite dans l’atelier d’Andrea Clanetti nous apprend autant de lui que son sourire, son accent vénitien et son bagou de polyglotte inventif. Il vit avec sa femme, muse souriante qui nous rejoint pendant l’interview, dans une mansarde lumineuse. Dès les premières phrases on parle peinture, mais aussi cinéma, bande dessinée, Bruxelles, Musée du Cinéma… Pour parler de l’œuvre de ce peintre lumineux, on ne peut faire l’économie du cinéma qui semble avoir nourri l’imaginaire de Clanetti, mais aussi son inventivité. Chacune de ses toiles engendre un bouillonnement joyeux né des noces felliniennes du western spaghetti, du pop art, et de la bande dessinée.
Allez visiter son site, vous pourrez vous rendre compte de cette lumière si particulière qui anime, à un rythme de 24 images par seconde, chacune des toiles de cet artiste aussi inattendu qu’inventif. Ecoutez-le, il vous hypnotise autant par la parole rieuse que par la façon faussement désinvolte, ce qui est l’élégance suprême, dont il parle de son travail, de sa recherche de formes, de lumières, de techniques.
Une œuvre en devenir, vivante, émouvante et attachante…et quand Clanetti raconte une de ses toiles, comme il le fait ici, il invente un nouvel art : la « radiopeinture »
Quant à Benoît Piret, il est pour nous une découverte. Il nous dit dans cette interview le parcours original qui lui a donné l’occasion d’expérimenter différentes techniques picturales et artistiques, depuis le Hainaut dont il est issu, jusqu’à Bruxelles où il partage l’atelier de Clanetti, en passant par les Etats-Unis. La rencontre des deux artistes leur a été l’occasion non seulement de partager un atelier au numéro 1 de la rue Américaine (à quelques mètres de la Maison Horta), mais aussi de s’essayer à la peinture « à quatre mains ».
Dans cette interview, ils nous disent cette expérience singulière de peindre ainsi en complicité, complicité qu’ils partageront, gageons-le, avec le public de Saint-Idesbald pendant ces semaines où l’hiver cède la place à de nouvelles lumières.
Edmond Morrel