Sur Wikipedia, dans toute sa brièveté, la notice biographique de Cholem Aleikhem nous laisse deviner un écrivain que l’on regrette de n’avoir pas pu fréquenter, faute de traductions de qualité . Voici ce que dit le site encyclopédique : « Cholem Aleikhem (en yiddish et hébreu : שלום עליכם, en russe : Шолом-Алейхем) nom de plume de Cholem Naumovich Rabinovich ; (1859 – 1916) est un humoriste, écrivain ukrainien ou russe et juif. Très populaire, il a écrit des romans, des nouvelles et des pièces de théâtre en yiddish.. Il a fait beaucoup pour promouvoir la littérature yiddish et est le premier à écrire des contes pour enfants en yiddish. Ses œuvres ont été traduites dans de très nombreuses langues. La comédie musicale Un violon sur le toit lancée à Broadway en 1964 et basée sur le personnage de Tevye le laitier, est le premier succès commercial d’une pièce en anglais décrivant la vie du petit peuple juif d’Europe de l’Est avant la Shoah. Par la suite, la pièce a été reprise de nombreuses fois dans le monde entier, puis adaptée au cinéma en 1971. »
Grâce à Arthur Langerman et Ariel Sion qui en signent une traduction réussie, treize nouvelles de Cholem Rabinovitch sont enfin accessibles en Français aux Editions Métropolis.
Nous avons rencontré Arthur Langerman qui nous parle du livre, de ce projet qu’il a de traduire d’autres oeuvres en Yiddish, du bonheur qu’il éprouve et communique si bien, à lire et relire les oeuvres de cet écrivain prolifique.
Nous avons été sous le charme de la musique si particulière de son style, de son humour et de sa tendresse. Il a cette élégance si particulière de ne pas se morfondre ni se complaire même lorsqu’il décrit la misère du petit peuple Juif de Russie. Mélange de Dickens et de Gogol, Cholem Aleikhem, merveilleusement servi par la traduction qui restitue la musique de la langue originelle, nous émeut et nous fait sourire à chaque histoire.
Ce livre est aussi une fenêtre ouverte sur une communauté que nous découvrons ici, hors de tout préjugé et de tout cliché. Une société de petites gens, souvent dénigrés. Lisez ces « Treize histoires courtes pour marquer le temps » : votre regard sur la « Communauté » vibrera d’une belle lumière.
Cholem Rabinovitch n’a pas choisi au hasard un nom de plume qui signifie : soyez les bienvenus…Cholem Aleikhem !
Edmond Morrel