A la librairie Tropismes à Bruxelles, l’écrivain Jean-Baptiste Baronian accueillait Huguette de Broqueville pour évoquer le journal de la mère de cette dernière, Lydia della Faille de Leverghem.
Une rencontre menée avec toute la curiosité gourmande de Baronian, dont on attend déjà avec impatience le « dictionnaire amoureux de la Belgique » qui sortira en librairie en septembre.
Nous avons placé notre micro entre les deux protagonistes de cette rencontre qui nous donne l’envie de (re) lire le journal de Lydia, une jeune fille de 14 ans dont on ne peut que regretter qu’elle n’ait plus écrit ensuite !
Edmond Morrel à la librairie Tropismes
Sur le site de l’éditeur :
Après le décès en 1911 de Madame Alexandre della Faille de Leverghem, ses descendants continuent à vivre sur le domaine du Lackbors, situé à Deurne près d’Anvers, où chacun a construit sa demeure.
On se voit beaucoup, on se rencontre dans les allées, on va chez l’un et l’autre, tous cousins, tous unis par un puissant esprit de famille. Une propriété s’appelait à cette époque une campagne. Gustave, le père de Lydia, y côtoie ses quatre frères, Gaston, Jules, Ludovic (dit Fio) et Henry.
En 1914, Gaston et Ludovic sont encore célibataires, et l’ardente Lydia parle beaucoup de ces jeunes oncles dans son journal. La guerre bouleverse cet état idyllique. On verra la famille partant au gré des rumeurs, tantôt à Anvers, tantôt dans leur campagne de Deurne, subissant l’attaque de zeppelins, ou l’attente des obus.
La Belgique tout entière semble une vaste fourmilière affolée de gens courant en tous sens, perdant le nord, ne sachant où se réfugier, où déposer en lieu sûr leurs biens transportables. Mais elle est aussi grandie par cette vague patriotique qui anime la jeune Lydia à vouloir « soigner les blessés » et pousse les oncles si séduisants à prêter leurs propriétés aux armées et à s’engager au combat.
Présidente du P.E.N. Club belge, vice-présidente du Centre Marguerite Yourcenar, membre du jury du Prix Simone Veil, Huguette de Broqueville a publié entre autres : « On ne répond pas à un crapaud » (Calmann-Lévy, 1968), « L’étrange volupté de la mathématique littéraire » (Jacques Antoine, 1983), « Uraho ? Es-tu toujours vivant » (Mols, 1997) et aux éditions Michel de Maule : « Lydia, l’éclat de l’inachevé » (2007), « Tentation » (2009), « Les Indignations de la Bécasse » (2011).