« Comment voir la vie en rose quand on est daltonien », nouvelles de Daniel Curtis

Sur la quatrième de couverture, l’éditeur dit de Daniel Curtis qu’il « initie un spécimen littéraire d’un genre nouveau:le sportif-nouvelliste » Nous n’aurions pas choisi cette formule, – qui mêle maladroitement deux activités de l’auteur : le hockey (Curtis est joueur international) et l’écriture de nouvelles,- pour qualifier ce nouveau-venu dans la fiction courte qui nous donne ici son premier opus.
Huit nouvelles, au style et à l’atmosphère chaque fois différents, relatent de façon ironique les pérégrinations de protagonistes désabusés, exerçant des métiers improbables comme ce goûteur international de sauces tomates, dont la saveur doit être identique dans tous les pays du globe. Il y a chez Curtis une sorte de fausse candeur désabusée, qui s’essaie à l’ironie et à la cruauté, mais ne parvient pas à éviter les ornières de mélancolie dans lesquelles il ne manque pas de trébucher.

Edmond Morrel, le 17 décembre 2015