« journal de guerre : le testament du kosovo » de daniel salvatore schiffer
Les Editions du Rocher publient le dernier ouvrage en date du philosophe Daniel Salvatore Schiffer. Nous connaissons ce dernier par les ouvrages qu’il a consacrés ces dernières années au Dandysme. Nous l’avions rencontré à l’occasion de la publication de la plupart des ouvrages qu’il a consacré à ce mouvement.
On se souviendra de ses « beaux-livres » comme « Le Dandysme » paru chez François Bourin ou son « Oscar Wilde » paru à La Martinière. Les biographies comme celles qu’il consacre dans la collection Folio-Biographies à « Lord Byron » ou celle consacrée à Oscar Wilde sont devenues des références incontournables.
Aujourd’hui, il nous revient avec un « Journal de guerre : Le testament du Kosovo », celui qu’il a tenu du 24 mars au 10 juin 1999 dans l’ex-Yougoslavie, en particulier au Kosovo qui à l’époque appartenait encore à la Serbie.
Nous n’avons pas encore eu l’occasion d’interviewer le philosophe à propos de cet ouvrage qui s’inscrit dans la continuité du « Requiem pour l’Europe » (L’Age d’homme », 1993) , de son « Journal de la Honte. Réflexions sur la question yougoslave » (Editions De Luyne, 1994) et de « Les ruines de l’intelligence. Les intellectuels et la guerre en ex-Yougoslavie » (Wern, 1996).
Edmond Morrel, Bruxelles, interview enregistrée le 12 novembre 2015
Quatrième de couverture du livre :
« 1999. La Serbie est bombardée par l’aviation de l’OTAN, sans mandat de l’ONU. Seul intellectuel étranger à être présent sur le terrain, dans ce que l’on appelait alors l’ex-Yougoslavie, durant toute la durée de cette intervention militaire (du 24 mars au 10 juin 1999), Daniel Salvatore Schiffer offre, par ce document exceptionnel, un témoignage unique. L’auteur, qui parcourt sans relâche, au péril de sa vie, le pays en guerre, ne se limite cependant pas à y analyser, en philosophe et en humaniste, la cruelle réalité du conflit. Il l’étaye aussi, preuves à l’appui, par une impressionnante série de constats matériels, d’échanges directs avec les survivants et de photos inédites, récoltés aux quatre coins de la Serbie, dont le Kosovo faisait encore partie intégrante. Daniel Salvatore Schiffer, qui fut aussi blessé par un de ces raids aériens de l’Alliance atlantique, n’a pas souhaité publier ce livre jusqu’ici. Car ce journal de guerre contient en effet des révélations qui auraient été auparavant inaudibles, voire irrecevables, au vu du contexte de diabolisation dans lequel une grande partie de l’intelligentsia européenne et des médias internationaux en leur ensemble avaient alors décidé, sans esprit critique ni effort l’analyse, de jeter unilatéralement, systématiquement à de rares exceptions près, les Serbes, sans nuances ni distinctions.
Ainsi est-ce la vérité historique, concernant cette dernière guerre, en Europe, du xxe siècle, que Daniel Salvatore Schiffer tente de rétablir, contre l’opinion communément reçue, dans ce Testament du Kosovo. »