Les femmes, la guerre et la paix…vus par un auteur moderne il y a 2500 ans !
Fabienne Crommelynck et Franck Dacquin sont les comédiens qui prêtent leur talent à jouer ce choix des textes d’Aristophane choisis par Cécile Bogaert.
La scénographie et la mise en scène sont signées de Monique Lenoble que Wilhem De Baerdemaecker a rencontrée après avoir vu une des premières représentations du spectacle.
Pour en savoir plus sur ce spectacle nous sommes allés visiter le site du Théâtre Poème 2...
Voici le générique de ce Ah ! Aristophane :
Costumes et maquillages : Bouzouk
Coiffures : Maryline Crescendi
Réalisation des masques : Luisa Scarpetta & Caroline Coté
Lumière : Christian Halkin
Régie : Benoît Francart
« Véritable hymne et quête de la paix universelle, Aristophane émancipe la femme. Une véritable révolution et évolution sociale et sociologique. Par une logique implacable de bon sens, il nous présente des personnages de comédie hauts en couleurs : – Lysistrata – héroïne « Démobilisette » – fait prêter serment à toutes les femmes : – refuser de faire l’amour avec tout homme qui refuse de signer la trêve de Paix. Sujet d’une actualité criante…
Dans l’Assemblée des femmes, c’est Gaillardine qui entraîne toutes les femmes de la cité et d’ailleurs, à se déguiser en homme pour pénétrer dans l’Assemblée et y présenter des lois salutaires pour tous.
Elles (ils) seront acclamées et choisies pour gouverner !
Tout un programme ! »
biographie d’aristophane
(Extrait de Wikipedia)
« Aristophane (en grec ancien Ἀριστοφάνης / Aristophánēs) est un poète comique grec du Ve siècle av. J.-C., né dans le dème de Kydathénée vers 450–445 et mort vers 385 av. J.-C.
Il débuta jeune au théâtre, se fit connaître par deux pièces aujourd’hui perdues : les Détaliens ou les Banqueteurs (427) et les Babyloniens (426). Il écrivit de nombreuses comédies, dont la plupart ne nous sont connues que par des fragments. Onze nous sont parvenues : les Acharniens (425) et la Paix (421), où l’auteur intervient franchement dans la politique et combat le parti de la guerre ; les Cavaliers (424), où il attaque ouvertement Cléon, le tout puissant démagogue ; les Nuées (423) où il raille Socrate ; les Guêpes (422), où il tourne en ridicule l’organisation des tribunaux athéniens et les manies des juges ; les Oiseaux (414), où il s’en prend aux utopies politiques et sociales, comme plus tard dans Lysistrata (411) et dans l’Assemblée des femmes (392) ; les Thesmophories (411), et les Grenouilles (405), satires littéraires dirigés contre Euripide. Cependant, la hardiesse des poètes comiques, le retour au pouvoir du parti aristocratique, et les malheurs d’Athènes, avaient amené une réaction contre la liberté du théâtre. Cette réaction s’était dessinée déjà vers (412) et sous les Trente : elle aboutit vers (388), semble-t-il, à une loi qui interdisait formellement les attaques contre les personnes. C’était l’arrêt de mort de la comédie ancienne. Aristophane tenta des voies nouvelles : par le Cocalos (aujourd’hui perdu) et la seconde édition du Ploutos (388), il inaugura la satire des mœurs, d’où devait sortir la comédie nouvelle des Athéniens.
Sauf le Ploutos et les pièces contre Euripide, les comédies d’Aristophane sont des satires sociales ou des pamphlets politiques. Attaché au parti aristocratique, le poète se servit largement des libertés que lui laissait l’état populaire pour attaquer les institutions et les chefs de file de la démocratie. Entre ses mains, la comédie devint une puissance qu’on a comparée justement à la presse politique moderne. Considérée au point de vue de l’art, l’œuvre d’Aristophane est l’une des merveilles du génie grec. Il y a une verve incroyable et une étonnante fantaisie dans ses dialogues satiriques, mêlés de chœurs lyriques, où les connaisseurs ont toujours admiré la parfaite concordance du fond et de la forme, de l’idée, de l’expression et du rythme. Les pièces d’Aristophane sont très précieuses pour la connaissance de l’histoire du temps, des institutions et des mœurs athéniennes à la fin du Ve siècle av. J.-C. »
le théâtre-poème 2
Ce spectacle, comme ceux que vous pouvez découvrir en consultant le site duthéâtre Poème 2 , répond bien au crédo et aux objectifs formulés par sa nouvelle directrice Dolorès Oscari :
« Reprendre une aventure artistique de 45 ans, la respecter dans son essence, amplifier sa visibilité, l’actualiser, est difficile. La difficulté est précisément de s’en tenir au difficile. C’est l’ambition de tout projet artistique, sans quoi, il n’y a ni projet, ni ambition.
Le Théâtre-Poème a une identité forte : c’est un haut lieu de l’intelligence sensible. Derrière le travail accompli, l’obstination, l’échange, la découverte, il y a un visage, une figure : Monique Dorsel.
L’oralité, vertu magique entre toutes, passe au Poème par les textes de références. Aujourd’hui, la référence bouge. La cible est mobile. Sans perdre de vue l’objectif, il faut être souple : admettre, vivre, s’emparer de la diversité des langages artistiques. L’oralité passe par la voix du livre, de l’écriture dramatique, du langage informatique, de la partition, des signes peints, sonores, visuels…
Le Poème s’est imposé comme un projet pilote en termes de diffusion du texte poétique. La confiance acquise auprès des auteurs et des éditeurs d’exception, lui a permis de résister aux modes, choisissant définitivement la culture de la « transmission » à celle de la « communication ».
Mon projet s’inscrit dans le droit fil de cette logique : ancrer le Poème dans l’écriture contemporaine par une pratique de créations. Innover dans la forme et le fond : allier la modernité et l’éternité du sens. Encourager toutes les formes d’expérimentation langagière et le croisement des publics.
La Poésie n’est pas une vue de l’esprit. Marginale par essence, parfois « menaçante », selon Chavée, elle va de l’avant, toujours. Elle fomente des questions centrales. Elle a tout pour elle : la pertinence, la patience, la forme de l’absolu.
L’« élitisme pour tous », selon la célèbre formule de Vitez, est un projet artistique et politique. Une manière d’être dans la cité.
J’y souscris absolument.
Dolorès Oscari. »