Olivier Weyrich : portrait d’un éditeur

A plusieurs reprises nous avons évoqué la maison d’édition « Weyrich ». Pour ouvrir une série de portraits d’éditeurs, nous avons soumis son fondateur, Olivier Weyrich, à une batterie de questions sur cette vocation qu’il a bâtie à partir du métier d’imprimeur et qu’il a ancrée dans sa région d’Ardennes.

Au fil de cet entretien, se découvre l’attachement d’un véritable entrepreneur à son métier et à la chaîne du livre dont il défend chacun des maillons, en particulier les auteurs et les libraires.

Aux ouvrages documentaires avec lesquels il a commencé à construire son catalogue éditorial, Weyrich a ajouté deux collections littéraires : « Plumes du Coq » et « Traversées ».

Rencontre avec un homme aussi enthousiaste qu’engagé.

Edmond Morrel

Sur le site des éditions Weyrich :

Olivier Weyrich, un éditeur au cœur d’une région ouverte sur le monde.
« Bienvenue dans un monde de découvertes, de témoignages et d’émotions ! »

Weyrich Edition, implantée en plein cœur de l’Ardenne belge, vous ouvre une fenêtre sur une terre riche de beauté, d’histoire, de personnages, de légendes… et de personnalités fortes qui, par leur élan, ont marqué leur région, leur pays, leur art ou encore leur époque.

Weyrich Edition vous invite à leur rencontre
Du plus profond de la forêt ardennaise aux confins du Congo ; quand la petite histoire rencontre la grande ; là où les êtres sont imprégnés d’expériences, de souvenirs et d’espérances, Weyrich Edition vous invite à découvrir comment des hommes ont rêvé, des artisans œuvré, des artistes créé ; comment d’anciennes légendes, vives encore, nous étonnent ou nous éblouissent.
Une diversité de récits ou de témoignages qui sont autant de rencontres dont on ressort nourri, instruit, émerveillé ou tout simplement heureux.

Olivier Weyrich a fondé voilà près de dix ans, une maison d’édition homonyme, on ne peut plus en vogue.
« Mon métier, ce n’est pas un sacerdoce. C’est davantage un engagement. C’est croire à une région, à un potentiel, croire qu’on peut porter un projet. » Le Chestrolais Olivier Weyrich n’avait pas de plan de carrière avant de devenir éditeur. Imprimeur de formation, il est aujourd’hui le directeur de « Weyrich Edition », à Neufchâteau. D’une profonde passion nourrie depuis toujours, il s’est investi pleinement dans son entreprise en avançant pas à pas.

Passion. Le mot rebondit comme un leitmotiv quand on évoque la personnalité d’Olivier Weyrich.
C’est elle qui, dès son arrivée dans le monde de l’imprimerie, a fait voyager ses doigts sur les touches, l’a fait égrener les feuilles, humer le papier, apprécié la belle calligraphie. « De l’audace cette envie de me lancer dans l’édition ? Je n’avais pas envie de faire une agence de pub, ni de faire dans la carte postale. Mon idée était d’offrir un genre lié à la composition, à la mise en forme de textes, à la typographie… J’accordais un intérêt premier au toucher du livre, à la bonne tenue du papier, à la manière dont on traite le sujet. » Et depuis lors, plusieurs collections, majestueuses, habillent les étals du siège de la maison d’édition. Car, comme le rappelle Olivier Weyrich, l’imprimerie est un métier noble. Et le véritable amour que l’éditeur voue à l’Ardenne, à la Gaume et aux personnalités de chez nous, respire à travers toutes ces publications. « Le Sud, le coin le plus vert du pays… on ne peut pas passer à côté ! Je sais que des gens de Bruxelles ou de Liège, en séjour chez nous, font le tour de la Gaume avec « La Gaume de Servais » sous le bras. »
Des désillusions ? « Le marché de l’édition n’est pas réglementé en Belgique. Et le secteur du livre s’est fortement fragilisé. L’avenir de l’édition n’est pas certain. On doit être attentif à l’évolution des canaux de vente. Nous ne sommes pas avec un boulevard devant nous… » Le plus heureux sans doute ? « Le nombre de rencontres simples ou inouïes, mais toujours enrichissantes et non calculées que je fais. Tout cela me permet d’avoir un regard multiple sur la vie. »