Une des récentes photos de l’artiste SpARK le représente debout face caméra, en plan américain, tenant dans chaque main, comme pour un duel, une bombe de taggeur. Dans le regard, une malice souriante indique que le combat avec la toile sera de l’ordre de la jubilation et non de la violence.
A l’arrière plan, une de ses dernières oeuvres dont on dirait qu’il vient de l’achever. La photo ouvre le site de l’artiste
Nous sommes allés lui rendre visite dans son atelier bruxellois où des toiles de tous formats étaient préparées pour la ELV Gallery à Knokke qui les exposeront du 15 juin au 1er septembre 2015.
Au fil de cette rencontre radiophonique, l’artiste évoque le cheminement de son oeuvre, les références dont il se réclame , mais aussi sa manière de pratiquer le « street-pop ».
Attardez-vous sur les détails des oeuvres, prenez du recul, embrassez l’ensemble : chaque fois, comme devant une oeuvre pointilliste, vous aurez une sensation nouvelle. Dans les détails, vous verrez s’entrechoquer des figures de la BD ; avec le recul, vous serez intrigué par l’entrelacement des narrations. Mais quel que soit le point de vue, surgissent chaque fois l’énergie maîtrisée par la fantaisie, la couleur éclatée par le kaléidoscope des fragments, la lumière jaillissant autant de la projection des tags que de l’effet « palissade » (construit à partir de traînées de couleurs monochrome et diaphanes comme des stalagmites ou des repentirs).
Peut-être SpARK est-il en train d’inventer une nouvelle école. Osons un néologisme : le palissad-pop ?
Ecole ou pas, l’artiste manifeste en tous cas une formidable sensation de bonheur. N’est-ce pas aussi une des fonctions de l’artiste dans la société ?
Edmond Morrel, dans l’atelier du peintre, Bruxelles, juin 2015
Les oeuvres récentes de SpARK sont exposées du 15 juin au 1er septembre 2015
à la Gallery ELV – Zeedijk 648 – 8300 Knokke
http://www.galleryelv.com/
+32 5 033 39 74
+32 474 97 40 19