Le premier roman d’une poète…
Poète, nouvelliste, essayiste, Colette Nys-Mazure nous offre son premier roman empreint de l’humanisme et de la bienveillance qui caractérisent l’œuvre de cette grande dame de la littérature francophone.
« Vivre en poésie »
Ces trois mots s’inscrivent au fronton du site internet personnel de Colette-Nys-Mazure.
Et ces trois mots disent l’essentiel. « Vivre » parce que pour elle, la vie est au centre de l’œuvre et l’œuvre est aussi multiple et diverse que la vie, comme deux miroirs placés face à face, se répondant sans cesse, explorant les « abîmes » qu’ils engendrent. Elle aime le texte bref, celui que l’on peut écrire tout en vivant, parce que cette artiste se place délibérément « en » les choses et les êtres, les paysages et les livres, les rêveries et les souvenirs. Et puis, troisième mot « poésie », parce qu’en tout ce qu’elle vit ou écrit, la dimension poétique de Colette Nys-Mazure réconcilie toutes ses échappées belles.
Les titres de ses recueils sont autant de flammes qui réchauffent et éclairent. Ils deviennent autant de « Célébrations » : « La vie à foison », « Petite fugue pour funambules », « Arpents sauvages », « La criée d’aube », « Célébration du quotidien », « Issue des lisières »…Et, parmi ses dernières publications, un très beau livre d’art qui réunit et confronte des fragments de tableaux représentant l’acte de lire et les émotions que ces images inspirent à la poète : « Célébration de la lecture ».
Outre son œuvre poétique, Colette Nys-Mazure a publié des essais et, dans des journaux ou des revues, des nouvelles. Elle a aussi souvent écrit à propos de peinture.
Son premier roman paraît chez Desclée De Brouwer.
Il porte le beau titre de « Perdre pied ».
Dans cet entretien, elle évoque ce qui nourrit son art, la nécessité d’écrire un roman, le besoin de transmettre, Rilke et Yourcenar, Keith Jarrett et Maurane, sa bibliothèque, les résidences d’écrivains, la Mer du Nord…
Trente minutes dans la belle voix et la voie belle de Colette Nys-Mazure…
Edmond Morrel