Dans cet entretien, Amin Maalouf évoque les raisons pour lesquelles il a choisi la forme de l’essai plutôt que celle du roman lorsqu’il s’agit d’aborder l’ « épuisement des civilisations ». Dans son dernier livre, il place pourtant son vécu personnel, (comme il l’avait fait pour « Origines ») dans le mécanisme de compréhension qu’il propose. Cette approche fait de Amon Maalouf à la fois le penseur et le témoin de son livre. De cette démarche il dit : « j’adopte a démarche d’un veilleur de nuit dans un jardin après la tempête…alors qu’une autre plus violente s’annonce »
Il évoque aussi le comité que la Commision européenne a réuni à l’initiative de Léonard Orban, Commissaire européen chargé du multilinguisme. Les travaux de ce Comité ont donné lieu à un rapport, « Un défi salutaire » publié en 23 langues le 31 janvier 2008. Amin Maalouf y préconisait le principe d’une « langue d’adoption ».
Pour Maalouf, « le moment est venu de transcender les civilisations et de créer une civilisation commune… ». Il nous dit quels seraient les fondements de cette civilisation commune.
Ce livre est un livre essentiel, un des « grands livres de notre temps » disait Jacques De Decker.
A chaque page, le lecteur s’arrête et nourrit sa réflexion, enrichit sa connaissance et, surtout, multiplie sa vision du monde et éradique les préjugés inspirés par le cynisme, l’ignorance ou l’indifférence. Le Prophète dit « le meilleur des hommes, c’est le plus utile aux hommes »…
En paraphrasant, on pourrait affirmer que « le meilleur des livres est le plus utile aux civilisation »…Le livre de Maalouf est de ceux-là.
Edmond Morrel