Un roman ébouriffant de Adrien Goetz
Adrien Goetz démontre une fois de plus combien le romancier est un explorateur de l’Histoire. Se basant sur une histoire vraie, Goetz fait du coiffeur attitré de Chateaubriand le narrateur de ce roman-confidence qui nous plongera dans « la vérité » de ce personnage hors norme qui était tellement admiratif de son illustre client, qu’il en conservait les cheveux pour en réaliser des tableaux !
A partir de là, Goetz avec le talent qu’on lui sait à reconstituer les temps révolus, nous enchante à chaque page de ce roman aussi original par son sujet que par le monde lettré au sein duquel l’action se déroule.
Un divertissement ébouriffant !
Edmond Morrel
En exergue une réflexion de Joseph Joubert a piqué notre curiosité sur cet homme de lettres, ami de Chateaubriand. pour en savoir plus, nous sommes allés visiter Wikipedia.
« De son vivant, Joubert ne publia jamais rien, mais il écrivit de nombreuses lettres, ainsi que des notes et des journaux où il reportait ses réflexions sur la nature de l’homme, sur la littérature, et sur d’autres sujets, dans un style poignant, volontiers aphoristique.
À sa mort, sa veuve confia ces notes à Chateaubriand, qui en fit publier un choix sous le titre Recueil des pensées de M. Joubert en 1838. Des éditions plus complètes allaient suivre, ainsi que celles de la correspondance. »
Pensées de Joubert sur Gallicia
Sur le site de l’éditeur Grasset :
Adrien Goetz interrompt momentanément sa série des intrigues de Pénélope dans le monde des musées (Intrigue à l’anglaise, 2007, Prix Arsène Lupin, Intrigue à Versailles, 2009), pour revenir à la période romantique qui lui est chère (il enseigne à la Sorbonne l’histoire de l’art du XIXe siècle) et qui lui avait inspiré déjà un roman, La Dormeuse de Naples (2004, Prix Roger Nimier, Prix des Deux Magots).
Adolphe Pâques, » artiste coiffeur « , a un secret qu’il n’ose pas dire à son plus illustre client, François René de Chateaubriand. Il est fasciné par ses livres. Il en apprend des pages entières par cœur. Il conserve aussi comme un maniaque tous les cheveux du grand écrivain. De son côté, celui-ci se consacre à ce qui sera son dernier manuscrit. Alors que les éditeurs complotent pour s’emparer de ces Mémoires d’Outre-tombe, arrive de Saint-Malo une jeune femme métisse, romantique, métisse et passionnée par la littérature. Chateaubriand part pour Venise. Adolphe Pâques fait l’acquisition d’une arme à feu. Que va-t-il se passer ? Adolphe Pâques a existé. Il a réalisé un tableau » en cheveux de Chateaubriand « , exposé au Musée de Saint-Malo, qui représente la chambre natale de l’écrivain, et laissé un volume de souvenirs. Adrien Goetz a retrouvé, à la documentation du musée Carnavalet, tout ce qu’on sait de ce Fabrice Lucchini du XIXe siècle. L’intrigue autour du manuscrit des Mémoires d’Outre-tombe est authentique. Seule l’héroïne est inventée, qui s’inspire de ces lectrices éperdues qui écrivaient à Chateaubriand et du roman à succès de sa » sœur de cœur « , Claire de Duras, Ourika, où apparaît la première héroïne noire de la littérature française.Sur le thème de la fascination maniaque pour » le grand écrivain « , allant jusqu’au désir de tuer, un roman bref, instructif et passionnant.