Le nouveau roman de Marek Halter

« Le Kabbaliste de Prague » : une plongée dans la kabale et la Renaissance : un roman fascinant.

« Le kabbaliste de Prague » de Marek Halter aux Editions Robert Laffont

Rencontrer Marek Halter fascine autant que de le lire. Son dernier roman ne fait pas exception à cette qualité d’envoûtement dans laquelle excelle Halter. Ici, il raconte l’histoire du Golem, cette statue de boue à laquelle le rabbin de Prague donna la force et la vie ainsi qu’une puissance surnaturelle qui le rendit invincible. Selon cette parabole, la force est née du verbe, de la parole. Mais la question essentielle qui traverse les siècles et qu’évoque aussi ce roman relève de l’usage qui est fait de la force et du risque qu’elle se retourne un jour contre son créateur.
Le roman de Halter nous fait voyager dans l’Europe de la Renaissance. Sur les pas du narrateur, David Gans (un penseur, savant, astronome et mathématicien), nous traversons une époque marquée par les guerres de religion, mais aussi par les découvertes réalisées par de grands noms de ce siècle : Galilée, Tycho Brahé, Giordano Bruno…). Roman initiatique, ce livre l’est aussi par ce qu’il nous apprend du judaïsme. Il démontre une fois encore la force de l’histoire racontée pour comprendre le monde et y survivre… Tiens, tiens… la force de la parole ici encore. Le Golem, ne serait-ce pas le livre, tout simplement ?

Edmond Morrel

Wikipedia nous en dit davantage sur deux personnages historiques qui sont les protagonistes de ce roman :

David Gans né en 1541 et décédé en 1613, était un penseur, mathématicien et astronome juif ashkénaze qui a étudié à Bonn et notamment à Prague avec le Maharal. Il s’est intéressé aux sciences de son époque et a été l’un des premiers à mentionner Copernic. Il a écrit Tsémah David traduit par Germe de David qui s’attache dans une partie à commmenter des textes bibliques et rabbiniques et, dans une autre, qui rejoint des préoccuppations plus universelles dont la science.

Tycho Brahé

« Tycho Brahe (Tyge Ottesen Brahe), dit Le noble Danois ou L’homme au nez d’or (14 décembre 1546 — 24 octobre 1601), est un astronome danois originaire de Skaneland région historique du Danemark qui fait maintenant partie de la Suède. Il est connu pour avoir établi un catalogue d’étoiles précis pour son époque, ainsi que pour avoir produit un modèle d’univers cherchant à combiner le système géocentrique de Ptolémée et héliocentrique de Nicolas Copernic.
Tycho Brahe a pu mener ses travaux en astronomie grâce à l’octroi d’un domaine sur l’île de Ven où il fit construire un observatoire astronomique qu’il appela Uraniborg et une pension annuelle accordés par le roi Frédéric II de Danemark.
De 1600 jusqu’à sa mort survenue en 1601, il fut assisté par Johannes Kepler, qui allait plus tard utiliser ses données astronomiques pour développer ses propres théories sur l’astronomie et formuler les trois lois du mouvement des planètes dites lois de Kepler. »

Présentation du livre par l’éditeur sur son site :

« À la fin du XVIe siècle, le plus grand kabbaliste de tous les temps façonne un être de boue auquel il donne vie par la seule puissance de son verbe… Après les grandes figures féminines de la Bible, Marek Halter s’empare de l’histoire du Golem.

À l’entrée du ghetto de Prague se dresse une statue que ni les Nazis ni les Soviétiques n’ont osé détruire : celle de rabbi Lœw, le MaHRraL, celui qui, tel Dieu, insuffla la vie à un être de boue. C’est à ce personnage, le plus prestigieux représentant de la kabbale, que s’est attaché Marek Halter pour revisiter la légende du Golem.

À la fin du XVIe siècle, le ghetto de Prague est une fois de plus réduit à feu et à sang lors d’un pogrom. Ayant vu son mari dépecé sous ses yeux, la petite-fille du MaHaRal supplie son grand-père de créer une force capable de sauver les Juifs de l’anéantissement. La Kabbale, chemin de la secrète sagesse, affirme qu’un homme pur peut engendrer la vie par la seule puissance de sa parole. Le MaHaRal accepte à son corps défendant de façonner le Golem, monstre d’une force extraordinaire. Mais l’usage de la force peut-il réellement conduire à la paix ? Une fois vivant, le Golem s’avère pétri de sentiments. Et quand il prend conscience de sa condition, il se retourne contre ceux qui l’ont sorti du néant.

Mêlant fiction et réalité, Marek Halter nous plonge dans l’univers des juifs d’Europe centrale de son enfance et fait vivre de l’intérieur les mystères de la Kabbale en un roman foisonnant d’érudition et d’émotion. « 

Biographie de Marek Halter sur le site de l’Editeur

« Depuis La Mémoire d’Abraham jusqu’à La Reine de Saba, Marek Halter a publié dix-sept livres aux Éditions Robert Laffont. Ses romans ont donné ne dimension nouvelle, parfois provocatrice et d’une saisissante vérité, aux récits et légendes transmis par le peuple juif à l’humanité. «