« Le goût du rat » marque la belle entrée en littérature d’une jeune romancière belge
On chercherait en vain les défauts d’un premier roman dans « Le goût du rat » tant ce huis-clos est maîtrisé à tous points de vue. Retenez ce nom, Maureen Pitz. Il reviendra à n’en pas douter sur la couverture de prochains romans !
Nous avons rencontré l’auteure de ce huis clos saisissant qui nous raconte la confrontation de Robert Bonpain, un gros velléitaire inconsolé du départ de sa femme, et de Luciole Peutoux, vieille acariâtre qui déteste les hommes.
Les deux protagonistes sont enfermés dans la cage d’escalier d’un immeuble de l’Avenue d’Auderghem à Bruxelles, abandonné de tous ses occupants, hormis une colonie de centaines de rats avec lesquels nos naufragés s’apprêtent à livrer combat. Mais le champ de bataille met aussi au jour les secrets de chacun…c’est cela le roman, le vrai roman que nous donne Maureen Pitz.
Publié dans la nouvelle maison d’édition, « Le bas vénitien », ce livre laisse augurer de la qualité d’une nouvelle auteure et d’une nouvelle initiative, coopérative, en matière d’édition.
Je prends les paris que l’on parlera bientôt encore de l’une et de l’autre.
Edmond Morrel