La quatrième de couverture suffirait à rendre compte de ce premier roman d’un médecin, sommité dans sa discipline la chirurgie réparatrice. Voici, en effet, ce que dit de ce livre Milan Kundera : « Maurice Mimoun est un chirurgien fameux, aimé fidèlement par ceux qui grâce à lui ont pu retrouver leur apparence physique même après les plus désastreuses blessures. À la compétence médicale est liée chez lui une exceptionnelle connaissance de la vie ; c’est grâce à elle que ce livre a pu naître : le vrai roman d’un vrai romancier. Dans ses personnages il ne faut pas chercher quelque autobiographie dissimulée, mais les grands thèmes de l’existence humaine : le corps, la douleur, l’amitié, la peur, la fatigue, la fidélité, la trahison, la vieillesse…Et la mort – avec une étonnante imagination onirique il s’interroge : sera-t-il possible un jour de la chasser de nos vies ? »
Ne pourrait-on aussi s’interroger sur cette nécessité absolue d’écrire qui fait les vrais écrivains et y trouver là ce qui donne à ce premier roman le souffle indispensable pour aborder la complexité de l’homme ? Ce qui est le matériau et de la médecine et de la littérature…
Nous l’avons évoqué au cours de cet entretien enregistré début avril à Bruxelles.
Edmond Morrel