La publication de ce roman en 2012 aux Editions ADEN et , l’année prochaine, d’un nouveau livre (« L’Homme qui marche ») donneront l’occasion au lecteur de (re)découvrir Jean Yvane, un auteur discret qui va son chemin d’écriture de livre en livre depuis « Un cow-boy en exil », une fable sur la justice qui lui valut d’être remarqué par plusieurs jury de prix littéraires. Suivirent « La Femme sauvage » aux éditions Denoël, » L’Arme au bleu », aux éditions Grasset et bien d’autres romans à l’écriture ciselée.
La Guerre d’Algérie – Yvane a été un appelé du contingent – constitue une expérience marquante dont il s’inspirera pour plusieurs livres, ainsi que la seconde Guerre Mondiale qui sera la trame inspiratrice d’autres ouvrages (dont le bouleversant « Rue des Mauvais-Garçons ») .
De longue date nous espérions une occasion de l’enregistrer : chose faite en novembre 2013 dans une brasserie parisienne.
Dans quelques semaines sortira le prochain Yvane,« L’Homme qui marche » aux éditions Pierre-Guillaume de Roux.
Rendez-vous est pris pour une nouvelle rencontre avec ce grand écrivain, atypique dans sa discrétion. Il ne faudrait pas qu’à cause de cette qualité, ses livres ne figurent pas en bonne place dans la bibliothèque de l’honnête homme…
Edmond Morrel, Paris, Novembre 2013
Sur le site de son éditeur :
« La guerre d’Algérie aura imposé aux appelés du contingent des ruptures multiples : culturelles, familiales, affectives. À ces chagrins se sera ajoutée l’incertitude de revenir vivants de ce conflit que beaucoup condamnèrent et que la pratique de la torture déshonora. Partis nombreux à leur corps défendant, qu’auront-ils retrouvé, une fois libérés, dans une France et une époque qui ne les avaient pas attendus pour se modifier en profondeur ? Dans quel état d’esprit étaient ces hommes après une telle expérience ? Un aller et un retour pour toute une génération, comme les deux faces d’une même médaille, pour dire, au-delà de cette guerre, la déchirure de deux pays. »
Sur le site de la SGDL :
« Après des activités théâtrales et journalistiques, Jean YVANE est entré à la télévision où il a fait l’essentiel de sa carrière, successivement comme conseiller de genre, directeur artistique, administrateur et producteur délégué.
Dans le cadre de la Commission européenne (MÉDIA I), il a ensuite été nommé expert puis, durant cinq ans, Délégué Général du programme BABEL (Multilinguisme).
Simultanément, Jean YVANE a enseigné plusieurs années à l’Université de Lille III en tant que Maître de Conférence associé, après avoir été chargé de cours à Middlebury College (France).
Né à Paris. Marié, deux enfants.
Si dans ses deux premiers romans, Un Cow-boy en exil puis Les Pèlerines, salués par la critique, Jean YVANE affirme ses qualités de conteur humoristique, deux thèmes principaux et tragiques se dégagent de ses autres œuvres : la guerre 39/45 et celle d’Algérie.
La guerre 39/45 avec Où vont les canards quand l’étang est gelé ? où se devine, en filigrane, le traumatisme des persécutions, quand la communauté juive du quartier du Marais à Paris se voit, elle, évoquée dans La femme sauvage, Le dieu jaloux et Rue des Mauvais Garçons avec ses personnages riches d’une mémoire douloureuse et d’une culture menacée par l’exil et le passage des générations.
La guerre d’Algérie 1954/1962, avec trois romans offrant trois points de vue sur ce conflit : L’Arme au bleu qui, relatant un fait d’opération brut et violent, exprime la conscience passive du conscrit réduit au collectif, Henriette ou l’épouse confrontée aux valeurs et à l’absence du soldat de métier. Enfin Parlez-moi du djebel Amour où la jeunesse sacrifiée à une décision politique, se résigne à subir. De ces événements tragiques, il sera encore fait écho dans un hommage rendu conjointement à Jules Roy et Georges Buis avec « Par la plume ou le fusil. Les intellectuels-soldats dans la guerre d’Algérie ».
Outre ses activités de romancier, Jean YVANE a donné plusieurs pièces radiophoniques, des pièces de théâtre et des lectures publiques. Deux de ses œuvres ont fait l’objet d’adaptations télévisuelles : La promenade du Marais et L’Arme au bleu.
Du fait de ses activités professionnelles, il a aussi été amené à collaborer à différents ouvrages collectifs touchant notamment aux problèmes linguistiques liés à la circulation des programmes culturels en Europe comme à la transposition filmique des œuvres littéraires.
À paraître en novembre 2013 aux éditions Pierre-Guillaume de Roux : L’homme qui marche. »