A n’en pas douter Jacques Lacarrière aurait aimé le roman de Corine Jamar : il y aurait été sensible à l’évocation de la Crête, qui est le lieu du roman, mais aussi de l’entrelacement des mythologies et du présent, des fictions qui s’imbriquent l’une dans l’autre : évoquer le film « Zorba le Grec » en incluant le directeur photo du film, personnage « réel », dans l’invention romanesque de Jamar est un des enchantements de ce roman où la beauté côtoie la tragédie. Jamar sait jouer de différents registres et nous entraîne avec habileté dans un labyrinthe dont elle tire avec justesse le fil d’Ariane.
Edmond Morrel
Sur le site de l’éditeur :
« Fuyant son père et son passé, Samira a trouvé en Crète un lieu pour vivre, un univers qui, s’il lui demeure un peu étranger, est devenu profondément le sien, sublimé par la mer et les montagnes qui en forment les contours. Elle épouse là le bel Eleftheris et ouvre une petite cantine sur la plage de l’Akrotiri, mondialement célèbre depuis le succès du film Zorba le Grec. Son bonheur n’est cependant pas sans ombres. Comment oublier qu’elle a trahi de vieux amis pour le gagner ? Comment accepter les règles ancestrales, parfois si violentes, qui gouvernent la communauté où elle vit désormais ? Guidée par la présence quasi palpable des dieux anciens et soutenue par son ami Walter, le chef opérateur de Zorba, qui a choisi lui aussi de vivre sur l’île, Samira trace lentement son chemin vers la réconciliation avec elle-même. »