Les oeuvres complètes de Bertil Galland

Les Editions Slatkine ont commencé la publication des « Ecrits » de Bertil Galland. Deux volumes sont parus. L’édition complète en comptera huit. Nous avons rencontré Bertil Galland à la veille de l’attribution du Prix International Nessim Habifdécerné par l’Académie Royale de Langue et Littérature de Belgique. Ce « Grand prix de la francophonie » couronne une oeuvre protéiforme dont les deux premiers volumes sont « Les pôles magnétique » (des récits de jeunesse) et « Deux poètes du XXIème siècle » (traductions de poèmes de William Barletta et de Lars Gustafsson, accompagnées de « Soixante poèmes d’amour traduits du suédois »).

Bertil Galland a été éditeur, traducteur, essayiste, romancier, grand reporter : une personnalité hors du commun, ami de Chappaz et Chessex, éditeur de Nicolas Bouvier, il est aussi poète.

Edmond Morrel

Sur le site de l’Editeur (à propos des « Pôles magnétiques »)

« Bertil Galland a beaucoup révélé de lui-même dans les reportages, les essais, les chroniques et les livres nés de son parcours de journaliste et d’éditeur. Mais on ignorait presque tout des années de jeunesse qui avaient ouvert ce parcours exceptionnel. Les voici racontées pour la première fois dans Les Pôles magnétiques, son nouveau livre inaugurant la publication complète de ses écrits aux Editions Slatkine.
En même temps qu’elles restituent le climat culturel, moral, et intellectuel d’une époque, ces pages très personnelles dévoilent beaucoup de l’« équation Galland » avec ses identités multiples déjà présentes au seuil de sa vie d’adulte. Les clés des ressorts intimes sont livrées : la figure centrale et aimée de la mère, les pères de subsititution, la précocité du surdoué animé d’une insatiable curiosité des gens, des lieux et des choses, la volonté farouche d’indépendance et le goût des chemins de traverse, la puissance structurante de la poésie, le vagabondage de l’errant planétaire, le désir d’Europe couplé à l’ancrage vaudois. Car l’enchantement de l’ailleurs ne va pas sans l’« ici », incarné dans les hautes figures d’André Bonnard, de Gustave Roud ou de Marcel Regamey : ainsi les Islandais, fous de littérature rencontrés à l’extrême pointe du continent, donneront à l’auteur l’impulsion décisive qui le conduira, des années plus tard, à publier les plumes les plus vives de ce pays.
Traversées d’un souffle lyrique, émouvantes et drôles, ces pages révélant un homme suivi et aimé par des milliers lecteurs seront aussi, pour les nouvelles générations, le bréviaire d’une jeunesse vécue avec passion sous le signe de la découverte, de l’amitié et de la poésie. »