Sous la direction d’Arnaud Huftier, Alma Editeur entreprend la publication des recueils et romans de Jean Ray dans leur version initiale. Il s’agit d’un événement éditorial de première importance : l’oeuvre de Jean Ray paraîtra en dix volumes, enrichis de textes inédits et d’une postface éclairante d’Arnaud Huftier, spécialiste (et passionné) de l’oeuvre de Raymond Jean Marie de Kremer, alias Jean Ray, l’ »homme-livre ».
Edmond Morrel, Bruxelles, le 25 mai 2016.
« Jean Ray est le plus grand, le plus fou, le plus fascinant des fantastiqueurs. La Collection Jean Ray vous fera découvrir un monde de brumes, d’angoisses et de noirs desseins. Jean Ray revient, le diable est en bordée ! La galaxie de l’imaginaire a retrouvé son gouffre central. Son soleil d’ambre et de nuit… »
A propos de « La cité de l’indicible peur » :
« Faux roman d’épouvante », « faux roman policier », selon la critique des années 1940, voici bel et bien un vrai roman de Jean Ray, où l’humour se charge du dénouement. Dans la ville d’Ingersham, plus british que nature, mais toujours un peu flamande, apparaît un certain Triggs, ancien constable. Et chacun de trembler de peurs inavouables : des choses tues et cachées seraientelles révélées par ce paisible et mystérieux enquêteur ? Dans ce dialogue entre le « faux » et le « vrai », difficile de savoir si cette cité est celle de l’indicible peur, ou celle de la peur de l’indicible…
A propos des « Contes du whisky »
Dans le « Site enchanteur », taverne bondée et enfumée gravitent d’étranges personnages, emportés par le whisky « au goût de sang et de larmes ». Ils partagent un festin funeste de pitoyables et effroyables aventures d’errants de la mer. Au rythme des hallucinations et des fabulations, le whisky – feu purificateur – permet de dialoguer avec l’ombre et d’en finir avec l’éteignoir d’existences mornes et répétitives. Ici règne le principe de l’anamorphose : le regard sur les choses et sur soi en sort radicalement changé.