Un livre passionnant qui raconte le XIX ème siècle et nous fait réfléchir à la censure, aujourd’hui…
Emmanuel Pierrat raconte avec fougue et passion les procès intentés dans la seule année 1857 à trois écrivains majeurs, inscrits aujourd’hui dans la postérité : Gustave Flaubert, Charles Baudelaire et Eugène Sue.
Spécialiste du droit d’auteur, avocat dans de grandes affaires liées à la censure aujourd’hui, Emmanuel Pierrat est aussi un fabuleux raconteur d’histoires…mais, ici, celles qu’il raconte ne sont pas des fictions ! Plngée dans un régime petit-bourgeois libéral qui, par la censure de ses grands créateurs, espère protéger ses prétendues « valeurs ».
A lire toutes affaires cessantes pour nourrir notre réflexion sur la censure telle qu’elle s’est travestie pour traverser les ans et subsister encore de nos jours, en pleine vigueur !
Le livre est aussi une magnifique occasion de réhabiliter Eugène Sue et ses « Mystères du peuple »
Edmond Morrel
Site de l’éditeur André Versaille
1857 : année mythique de la censure. Charles Baudelaire, Gustave Flaubert et Eugène Sue sont tour à tour poursuivis par le même procureur, Ernest Pinard. Les œuvres incriminées ? Les Fleurs du Mal, Madame Bovary et Les Mystères du Peuple. Par ces procès, le régime de Napoléon III entend juger le poète et les deux romanciers pour leurs outrages et leur insubordination à l’ordre politique et moral.
À l’aide de documents d’archives, d’articles de presse, des plaidoiries et des réquisitoires, des correspondances que s’échangent les écrivains pourchassés par Pinard, Emmanuel Pierrat nous replonge dans cette année 1857. Dans un décor saisissant, il fait revivre les procès intentés par le procureur impérial à des écrivains de génie soudainement pris dans l’implacable mécanique de la censure.
Le lecteur découvrira donc la galerie de créateurs devenus depuis célèbres et des journalistes qui se lancent dans la bataille, tout comme l’état de la censure sous le Second Empire (et ses prolongements actuels). Jamais le tableau de ces quelques mois qui vont durablement marquer le milieu des Lettres n’avait été dépeint avec autant de force.
Les pièces du dossier (plaidoiries, réquisitoires et jugements) sont publiées en annexe de cette saga tout autant judiciaire que littéraire.