Un essai de Charles Bricman : enfin comprendre la Belgique ? Ce livre exemplaire de limpidité est l’instrument de compréhension et de connaissance qu’il vous faut !
Vous êtes-vous déjà dit que vous n’y compreniez plus rien à ce qui se passe dans le Petit Royaume que chantait Julos Beaucarne ? Vous ajoutiez dans votre for intérieur, que pour comprendre il faut connaître ? Alors, ce livre exemplaire de limpidité est l’instrument de compréhension et de connaissance qu’il vous faut !
Charles Bricman se place dans la position de l’observateur. Mais, citant Talleyrand en quatrième de couverture, il n’est pas dupe : « La Belgique, c’est compliqué ! »
Dans ce livre qui allie la pédagogie à l’intelligence, qui entrelace l’histoire à l’actualité, le journaliste ne manque pas de mettre en perspective l’évolution d’un pays qui est « une éponge », mais aussi un corps malade atteint de paludisme, c’est à dire souffrant de crises épisodiques mais ne guérissant jamais.
Cet essai qui se lit comme un éditorial, fourmille d’indices qui aiguisent la curiosité du lecteur et surtout son appétit de comprendre cette Belgique qui « est condamnée à survivre. Ses communautés sont des jumeaux siamois inséparables parce qu’ils n’ont qu’un seul cœur à leur disposition : Bruxelles »
Bricman a le sens de la formule. Certaines phrases sonnent comme des glas. Ainsi, tout n’est-il pas dit sur la crise que le pays traverse depuis les dernières élections, dans cette phrase lapidaire : « On souffre toujours plus de ce que l’on concède que l’on ne jouit de ce qu’on obtient. » ou cette autre de Rik Torfs (s’adressant au journaliste français José Alain Fralon) : « le vrai problème entre flamands et francophones ce n’est pas le désaccord, c’est l’indifférence ».
On ne peut résumer l’histoire de la Belgique en 200 pages. Bricman y réussit en nous rendant sensible, et ce n’est pas une mince affaire, à l’évolution de ce pays » qu’aucune volonté politique n’a seulement tenté de compenser ou de corriger pour faire en sorte que es Belges se parlent et se comprennent un peu mieux.(…) Ce pays vivote, incertain, dans une vague somnolence peuplée de cauchemars ».
Edmond Morrel
Charles Bricman anime un blog à visiter pour prolonger la lecture de ce livre.