Comment dessiner l’Histoire au quotidien
Dans cette rencontre , le dessinateur de la série « Amours fragiles », Jean-Michel Beuriot répond à la curiosité d’Edmond Morrel sur des questions liées au travail du dessin dans la construction de l’univers des personnages, dans les détails de leur quotidien. Jean-Michel Beuriot se compare à un metteur en scène de théâtre : il crée les décors, il effectue des castings d’acteurs…lorsqu’ils ne lui conviennent pas, il les déchire et les jette dans la corbeille à papiers…
Il explique aussi la distance entre le travail du romancier (comme Simenon par exemple) et le dessinateur de bande dessinée.
Une « master class » à propos d’une très belle série : les amours fragiles dont le quatrième album porte le prénom de « Katarina »
Edmond Morrel
Présentation de l’éditeur :
Octobre 1940. Caserné dans la région de Cologne où il s’ennuie ferme, Martin s’efforce d’obtenir sa mutation à Paris, espérant secrètement pouvoir y retrouver Katarina, son ancienne voisine d’autrefois, juive allemande réfugiée dans la capitale française.
Pendant ce temps, à Paris justement, Katarina est devenue Catherine. Très discrète sur la question de ses origines, la jeune femme y est témoin du durcissement accéléré des dispositions antijuives orchestrées par le régime de Vichy. En ligne de mire, parmi tant d’autres, son oncle Pierre, petit industriel patriote et ancien combattant de 14-18, qui va se voir brusquement dépossédé de l’entreprise qu’il dirige au seul motif qu’il est israélite…
Quatrième volet, très attendu, de la série Amours fragiles. Beuriot et Richelle y perpétuent avec brio le registre réaliste où ils excellent. Elégance et finesse, avec un très grand sens de la véracité historique, du jeu subtil des relations humaines et du détail qui sonne juste.