Au courrier de « L’ivresse des livres », nous parviennent deux romans du romancier, dramaturge et traducteur Alain van Crugten et la surprise de découvrir le nom inconnu à ce jour d’une maison d’édition « Editions Pirus ». Traducteur, romancier, dramaturge, on doit à van Crugten une dizaine de romanns, – dont Korsakoff qui reçut le Prix Rossel des jeunes en 2004- des pièces de théâtre, et , last but not least, les traductions magistralement réussies d’auteurs comme Hugo Claus, Tom Lanoye, S.I. Witkiewicz, Marian Pankowski, Karel Capek…
Avant même d’avoir eu le temps de lire ces deux romans, et d’en proposer la recension nous souhaitions attirer l’attention des lecteurs sur leur parution et donner l’adresse email à laquelle ces ouvrages sont disponibles dès à présent: editionspirus@gmail.com En effet, il ne faudra pas beaucoup de recherches sur les sites éditoriaux pour découvrir que ces livres paraissent en auto-édition. Etonnement. Amertume aussi. Au moment où des campagnes comme #lisezvousdubelge battent leur plein, au moment où l’on s’interroge davantage que jamais sur la meilleure manière de faire connaître et de diffuser le livre belge, un écrivain majeur de la littérature en langue française publie deux romans sans éditeur.
Si ce bref article pouvait attirer l’attention de maisons d’édition, belges ou françaises, sur ces deux livres orphelins d’édition traditionnelle, et permettre à ceux-ci d’être publiés dans des conditions « normales », il n’aura pas été écrit en vain.
Jean Jauniaux, 14 novembre 2021.
Quatrième de couverture (extraits)
Ma Lodoïska
Un récit historique pas comme les autres, fondé sur des faits et personnages authentiques de la tumultueuse époque de la Révolution française.C’est aussi la véridique histoire de l’amour exceptionnel qui unit depuis l’enfance jusqu’au-delà de la mort, le romancier célèbre Louvet de Couvray et son épouse Marguerite, qu’il a surnommé Lodoïska du nom de l’héroïne polonaise de sa suite de romans libertins Les aventures du chevalier de Faublas. (…)
Mars 68
Un jeune universitaire provençal en stage de recherche de deux années à Varsovie y a tissé tout un réseau amical et professionnel. Il est non seulement le témoin intéressé, et souvent étonné, de la vie quotidienne dans une société du « Bloc de l’Est », mais il est impliqué malgré lui dans des incidents quasi inconcevables en régime communique, qui vont mettre le feu aux poudres et provoquer le chaos dans le pays. (…)
Et la traduction littéraire…
Nous avions évoqué la traduction littéraire avec Alain van Crugten dans un entretien video qu’il nous avait accordé dans le cadre de PEN Belgique : cette rencontre réunissait le 26 octobre 2020 Alain van Crugten, traducteur, romancier, dramaturge et le président honoraire de PEN Belgique, l’écrivain Jean Jauniaux. Nous avons souhaité inviter Alain van Crugten à différents titres, dont celui de traducteur littéraire. L’occasion nous était ainsi donnée d’évoquer avec lui le Comité des droits linguistiques et de la traduction littéraire, l’organe qui, au sein de PEN International, met en oeuvre les résolutions concernant la liberté d’expression dans le cadre de la défense et de la promotion de la traduction littéraire. PEN International a institué, dans ses résolutions (« charte de Québec ») , la traduction littéraire comme instrument essentiel de la liberté d’expression.