Rencontre avec Marie Christine Barrault

A propos du livre de Yves Aillerie mais aussi de la lecture…

La lecture publique par Marie-Christine Barrault d’extraits du livre de Yves Aillerie nous a donné l’occasion d’une une rencontre avec la comédienne, véritable ambassadrice de la lecture et du livre, ais aussi, comme vous l’entendrez, des bibliothèques.

A la sortie du recueil de nouvelles de Yves Aillerie, aux Editions du Banc d’Argin, nous avions eu l’occasion de rencontrer l’auteur de cette aventure à la fois littéraire et humaniste entreprise avec les patients de l’hôpital du Cateau Cambresis (et en particulier le service d’addictologie alcoolique), et le musée Matisse.

Nous annoncions alors la lecture par Marie-Christine Barrault d’extraits de ce livre aussi émouvant que poétique. Cette lecture a eu lieu au Musée Matisse et nous a donné l’occasion d’enregistrer une rencontre avec la comédienne, véritable ambassadrice de la lecture et du livre, ais aussi, comme vous l’entendrez, des bibliothèques.

Le livre de Yves Aillerie, ainsi que ses ouvrages précédents, est disponible aux Editions du Banc d’Arguin à Paris (contact@editions-banc-darguin.fr)

Voici ce que nous en écrivions à sa sortie de presse :

Titre emblématique pour ce livre qui n’appartient à aucun genre, hormis celui de la littérature, celle qui explore l’humain y compris dans ses failles les plus torturées, dans ses abysses où seuls les mots peuvent encore donner du sens.
Ouvrez le livre de Yves Aillerie, lisez ces pages placées sous la phrase lumineuse qui en est le titre et la conviction, »Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir », et vous entrerez dans un monde dont seule la littérature peut rendre compte.
A Cateau-Cambrésis, ville natale de Matisse, se trouve un musée consacré aux oeuvres de l’artiste et un hôpital dont un département s’est spécialisé dans le traitement des addictions, notamment l’alcoolisme. L’écrivain Yves Aillerie (à qui on doit entre autres un savoureux recueil de nouvelles intitulé « Pardon, Madame » et publié aux Editions du Banc d’Arguin) est allé à la rencontre de ces deux univers : celui de Matisse qu’il voulait « intelligible à tous » et celui de la médecine, en particulier l’addictologie.
D’une certaine manière, il reliait avec le sien, celui d’écrire, deux arts qui touchent au plus près de l’émotion : l’art de guérir et l’art de peindre. Il a écouté les médecins, puis le personnel soignant dans son ensemble, ensuite il est allé à l’écoute de huit patients du service d’addictologie. A chacun, à chacune il a demandé de partager avec lui, et devant une oeuvre de Matisse un fragment de vie. Il l’a ensuite réécrit, et soumis à leurs premiers auteurs qui ont apporté des corrections et avalisés le récit d’un éclat de leur vie, devenu à présent un chapitre du livre de Yves Aillerie publié aux Editions du banc d’Arguin.
Dans cet entretien, l’écrivain nous raconte sa démarche, il nous dit aussi combien cette oeuvre appartient à chacun de celles et ceux qui y ont contribué, les protagonistes des histoires bien sûr, mais aussi le personnel du Musée Matisse et le personnel de l’Hôpital de Cateau-Cambrésis.
Personne ne peut dire si de cette aventure où la réalité et la fiction s’entrelacent intimement, la médecine retirera des enseignements (notamment en ce qui concerne la maladie de Korsakoff). Mais à la lecture de cet ouvrage atypique, notre regard sur la souffrance de l’alcoolique se sera enrichi de l’émotion et de l’empathie dont Yves Aillerie a témoigné à chacune des étapes de cet ouvrage qui démontre combien la vérité de l’artiste est souveraine, celle qui clame : « Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir »

Edmond Morrel