Dans les ruines de la ville de Ciutabel, le narrateur essaie de reconstituer le passé fantastique de la cité encerclée. Pour en échapper, il fallait rendre visite à la Grimeuse…
A partir de cet argument, la fantaisie de Soline de Laveleye décline un conte fantastique où se mêlent dans d’étranges rituels et carnavals, les personnages qui, sous le masque et les apparences, deviennent illusions. A moins que nous ne soyons dans le castelet d’un théâtre de marionnettes ? de Laveleye, particulièrement inspirée, envoûte le lecteur de ce dernier livre paru dans l’incontournable catalogue des éditions M.E.O.
Edmond Morrel, dans la librairie Maelström à Bruxelles, août 2013
Sur le site de la maison d’édition M.E.O. :
Un roman original – ou récit, ou conte, ou allégorie romancée ? – où se déploie, dans une veine fantastique chère à la Belgique, une allégorie de notre monde, cultivant illusions et ersatz dans l’espace confiné d’une ville-forteresse, un univers où le trompe-l’oeil et les masques se déclinent en de multiples motifs.
Dans une ville emmurée où se pratiquent d’étranges rituels, une passeuse clandestine œuvre aux évasions et aux métamorphoses. Le temps d’un spectacle, une marionnette raconte ses pérégrinations, émaillées de rencontres troublantes et d’apprentissages. On y croise des exilés et des bonimenteurs, des travestis désespérés, des femmes aux cuisses lustrées montées sur des échasses, des animaux de compagnie revenus à l’état sauvage, et même une troupe d’enfants parlant un langage oublié.
Ces figures entremêlées composent une fable burlesque et sensuelle, le tableau baroque d’un monde aux prises avec l’illusion. S’y font écho la soif de liberté des habitants de Ciutabel et la quête initiatique de Pouc. Des personnages prêts à tout pour briser le miroir aux alouettes, avides d’échapper à la pesanteur des rôles et des enfermements.